Le goût amer de la défaite encaissée au cours du week-end à Toronto était toujours en bouche quand les joueurs de l'Impact ont repris l'entraînement, mardi.

Dans un match important pour la course aux séries, la formation montréalaise a commis un faux départ et encaissé un revers de 3-1 contre le Toronto FC, samedi. Le Bleu-blanc-noir a ainsi gaspillé une occasion de faire un pas vers l'avant, surtout que les deux équipes qui le pourchassent, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et le D.C. United, ont aussi perdu au cours du week-end.

«Ça fait mal au coeur d'avoir perdu comme ça, a affirmé le milieu de terrain Micheal Azira, qui en était à son premier départ avec l'Impact depuis son arrivée des Rapids du Colorado, le 8 août. Nous n'avons pas été très bons dans les 20 premières minutes. Nous avons tenté d'orchestrer une remontée, mais nous n'avons pas profité de nos occasions.

«Je ne sais pas comment l'expliquer, a-t-il ajouté au sujet du mauvais début de rencontre. Collectivement, nous n'avons pas activé l'interrupteur dès le départ, alors que nous aurions dû mieux faire dès le début.»

Le Toronto FC a profité des ouvertures et des réactions plus lentes en défensive pour marquer trois buts dans les 29 premières minutes de jeu. Selon l'entraîneur-chef, Rémi Garde, ce mauvais début de rencontre a déraillé les plans de l'équipe, particulièrement le premier but de Sebastian Giovinco dès la septième minute.

«C'est un but qui nous a rendus impatients de revenir au score, a expliqué Garde. À ce moment-là, nous n'avons pas appliqué des consignes, nous sommes partis dans des attitudes un peu trop individuelles que je regrette, mais qui s'expliquent par une volonté de ne pas subir alors que nous sommes menés, de vouloir revenir au score.

«Nous avons voulu courir trop vite ou trop tôt après le score, en pensant qu'il restait 10 ou 15 minutes à jouer. Nous avons ainsi offert de l'espace à l'adversaire, et quand vous faites ça contre une équipe comme celle-là, dans un derby, vous allez être punis assez vite.»

L'Impact présente un dossier de 1-2-3 à ses six dernières sorties en MLS et a accordé 10 buts au cours de cette séquence. Comme l'a rappelé Garde mardi, l'équipe était plus avare quand elle a connu ses meilleurs moments cette saison. Elle devra donc retrouver ses principes défensifs rapidement pour éviter de glisser hors du portrait des séries.

«Il faut oublier ce qui s'est passé à Toronto et regardé vers l'avant, a affirmé Azira. Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons changer ce qui va arriver demain.»

C'est ce que l'Impact tentera de faire samedi, quand il accueillera les Red Bulls de New York.

Jackson-Hamel bientôt sous d'autres cieux?

Par ailleurs, Garde a confirmé mardi que l'attaquant Anthony Jackson-Hamel avait fait des demandes pour avoir l'occasion de poursuivre sa carrière ailleurs qu'à Montréal.

Le Québécois âgé de 25 ans pourrait se retrouver en Ligue 2, alors que le réseau TVA Sports a rapporté ce week-end l'intérêt du Stade brestois et d'autres clubs du championnat français de deuxième division. Il s'agirait d'un prêt d'un an avec une option d'achat.

Garde a toutefois insisté pour dire qu'il n'y avait eu aucun contact jusqu'ici entre l'Impact et une autre formation concernant Jackson-Hamel. Ce serait plutôt les représentants de Jackson-Hamel qui mèneraient les négociations pour l'instant.

«C'est Adam (Braz, le directeur technique) qui gère ces situations et je crois qu'il y a eu une demande, a indiqué Garde. Mais pour qu'il y ait une demande, il faut qu'il y ait une offre. Et je répète qu'il n'y a pas eu d'offre de la part de Brest.»

La période de transferts internationaux en Europe se fermera à la fin de la journée du 31 août.

Jackson-Hamel a été limité à 15 matchs cette saison, dont seulement six départs, et il a inscrit deux buts en 570 minutes de jeu. Il a connu ses meilleurs moments en 2017, récoltant neuf buts en 21 matchs, dont 11 départs.

Photo Graham Hughes, archives PC

Anthony Jackson-Hamel