C'est un peu le monde à l'envers pour l'Impact et le Toronto FC cette saison. Dans un stade qui ne leur a pas souvent réussi, les Montréalais essaieront, demain soir, d'améliorer leur rang dans la course aux séries tout en nuisant à un rival qui espère encore une remontée au classement.

Pas d'entraînement pour Mancosu

Blessé la veille à l'entraînement lors d'un choc avec Chris Duvall, Matteo Mancosu a eu droit à une journée de repos, hier. «Il est arrivé avec un bel hématome sur le mollet, donc on verra [ce matin]. Ce n'est qu'un coup, mais c'est un coup important», a précisé Rémi Garde. L'entraîneur montréalais n'a pas une tonne de solutions pour remplacer l'Italien qui, certes, connaît une autre saison difficile. Anthony Jackson-Hamel est de retour après avoir une soigné une blessure aux muscles ischiojambiers, mais Quincy Amarikwa semble en position de tête. Enfin, la possibilité de se tourner vers Nacho Piatti en pointe existe. «C'est un peu tôt pour envisager ça», a répliqué Garde sur les possibles plans B.

Toronto sans Altidore

Le TFC devra aussi se débrouiller sans son attaquant habituel. Déjà absent contre les Earthquakes de San Jose, Jozy Altidore a écopé d'un autre match de suspension en milieu de semaine. La défense montréalaise n'aura donc pas à affronter celui qui a inscrit 10 buts face à elle. «Il a toujours été une sorte d'épine dans notre pied et on n'est certainement pas fâchés de son absence, a reconnu Evan Bush. En même temps, on devra surveiller les autres joueurs sur le terrain qui peuvent présenter des menaces différentes.» L'Argentin Lucas Janson, récemment acquis de Tigres (Mexique), devrait de nouveau remplacer Altidore.

La mauvaise saison du TFC

Qui aurait parié sur une telle saison du TFC? Qui l'aurait placé, à deux mois de la fin de l'année, parmi les équipes de bas de tableau avec un rythme d'un point par match? Pas grand monde, vu l'effectif dont il dispose. «Ils ont joué la demi-finale, la finale de la Ligue des champions et ils ont délaissé le championnat. Après, pour reprendre le rythme, ça a été difficile, a expliqué Piatti. Ils ont commencé à gagner quelques matchs, mais les autres équipes avaient déjà beaucoup de points en avance. Pour nous, c'est important de gagner pour les maintenir en bas du classement.» Avant les matchs d'hier, le TFC ne comptait qu'un point d'avance sur le Fire de Chicago, dernier dans l'Association de l'Est.

«Une situation différente»

L'Impact en a fait du chemin depuis le premier rendez-vous de la saison contre le Toronto FC, en mars. Dans la victoire de 1-0, Garde avait opté pour un 3-5-2 avec, en l'absence de Mancosu, une association Piatti-Jeisson Vargas. «On est dans une situation différente du début de saison parce qu'on a un vécu ensemble et plus de connaissances de nos forces ou de nos faiblesses», a souligné Garde. Ce qui n'a pas changé, par contre, c'est la volonté de faire mal à son rival. «C'est encore tôt [dans la saison], alors ce résultat n'aura pas de conséquences définitives. Mais si on pouvait l'emporter, ça mettrait certainement un peu plus de pression sur eux», a estimé Bush.

Un match crucial

Comme il l'a fait en s'imposant face à Chicago, l'Impact peut donc élargir le fossé qui existe entre son rival et lui. Une victoire montréalaise repousserait les Ontariens à 12 points. À Toronto, on n'hésite pas à parler d'un match décisif dans l'optique de la fin d'année. «J'ai cru comprendre que Toronto est pratiquement dans l'obligation de gagner ce match-là, a fait écho Garde. Nous, c'est la même chose parce qu'on ne peut pas trop traîner en route et calculer. C'est un match où il y aura beaucoup d'enjeux, comme certainement tous les matchs jusqu'à la fin de la saison. On peut prendre ça comme une belle répétition des séries.»