Les principaux acteurs de la candidature unifiée du Canada, des États-Unis et du Mexique se sont levés comme un seul homme à l'annonce du verdict octroyant le Mondial 2026 à l'Amérique du Nord. On y distinguait de la joie, du soulagement et surtout du bonheur de voir un tel projet aboutir après autant d'années de travail.

«C'était très émouvant, autant au niveau personnel que professionnel, a ensuite reconnu Victor Montagliani, président de la CONCACAF et ancien président de Soccer Canada. Ce n'était pas seulement un travail d'un an, mais c'est un projet qui a commencé il y a six ou sept ans. Il y a eu beaucoup de travail pour rencontrer les gens et les convaincre que c'était une bonne idée.»

Les fédérations qui ont voté, peu avant 14h à Moscou, ont d'ailleurs été largement convaincues. La candidature unifiée a obtenu la faveur de 135 d'entre elles contre 64 pour le Maroc. La majorité simple suffisait pour l'emporter.

«Pendant la pause-café [avant le vote], je pensais qu'on allait gagner mais je pensais à peut-être 120 votes. C'était une belle surprise», a indiqué Montagliani.

«Nous avons fait un fort travail et nous avons fait le nécessaire pour nous assurer d'avoir le plus de votes, a ajouté le secrétaire général de Soccer Canada, Peter Montopoli. Vous avez tous vu à quel point nous avons voyagé ces derniers mois. C'était une campagne, mais une campagne à l'échelle mondiale. C'était exténuant, mais c'est ce qu'il fallait faire pour atteindre un tel chiffre.»

Quarante-huit équipes, réparties dans 16 groupes différents, participeront à cette compétition. Les deux premières seront qualifiées pour le tour suivant. Au total, ce sont 80 matchs qui seront joués en l'espace de 32 jours. Montreal, Toronto et Edmonton figurent parmi les 23 villes finalistes, mais ce chiffre sera réduit à 16 dans les prochaines années. «À plusieurs niveaux, le rapport a été favorable pour les trois villes canadiennes. Ça a toujours été notre intention d'avoir 16 villes avec trois villes du Mexique, trois du Canada et 10 aux États-Unis. Nous aimerions rester fidèle à ce principe et on travaillera avec la FIFA quand ce sera le bon moment», a précisé Montopoli.

Par ailleurs, la participation d'office de la sélection canadienne n'est pas encore officielle. «Il y a une bonne chance, mais c'est une décision que la FIFA devra prendre. La CONCACAF poussera en ce sens, a admis Montagliani.»