Les sourires étaient un peu plus faciles lors du retour au travail dans le camp de l'Impact de Montréal, mardi, mais il n'était pas question de s'emballer trop rapidement.

Après tout, l'Impact a déjà connu de bons moments cette saison, mais ils avaient été suivis de longues dérives. L'entraîneur Rémi Garde espère toutefois avoir enfin une fondation solide pour permettre au Bleu-blanc-noir de refaire surface.

«Le football se joue avec confiance et ça ne s'achète pas, a mentionné Garde. Il faut créer les conditions pour la bâtir. Nous avons posé une première pierre. Tout le monde est conscient que c'est passé juste. Ce n'était pas une victoire éclatante. Le jeu blanc et le but sont un début qui doit nous mener vers des matchs avec plus de réussites, des matchs plus aboutis, où nous sommes tous sur la même page.»

Garde est revenu sur la victoire de 1-0 de sa troupe contre le Dynamo de Houston, samedi. Même si ce gain a permis à l'Impact (4-10-0) de mettre fin à une série de quatre revers et une disette de 426 minutes de jeu sans faire bouger les cordages, il n'était pas question d'être satisfait.

«Je crois que nous avions mieux joué la semaine précédente contre le Minnesota (dans un revers de 2-0) que samedi dernier, a mentionné Garde. Nous avons eu l'avantage au niveau de la possession (contre le Dynamo) parce que c'était leur choix de jouer avec un bloc plus bas, de nous laisser le ballon et d'avoir la possibilité de contre-attaquer. Nous avons eu beaucoup de possession, mais nous l'avons mal utilisée parce que nos jeux de passes étaient trop lents.»

Cependant, tout n'a pas été mal fait par l'Impact contre le Dynamo, sinon il n'aurait pas gagné.

«Ce que j'ai retenu, c'est que nous avons plus gardé le ballon que d'habitude, a souligné le milieu de terrain Saphir Taïder. La meilleure défense, c'est d'avoir le ballon.»

«Collectivement, nous avons été bons, pas seulement offensivement, mais aussi défensivement, a renchéri le milieu de terrain Raheem Edwards. Nous les avons bien contrés et eu l'avantage au niveau de la possession. C'est toujours bien de pouvoir dicter le jeu.»

Même s'il a accordé 12 buts dans le dernier quart d'heure de jeu cette saison, un sommet dans la MLS, l'Impact a tenu le coup contre le Dynamo, un autre élément positif qui a rehaussé la confiance des joueurs. Garde a souligné la contribution de Ken Krolicki à ce niveau, lui qui avait fait son entrée à la 63e minute, permettant à Garde de transformer le 4-2-3-1 en 4-3-3 pour la dernière demi-heure.

«(Krolicki) a apporté ce que nous voyons souvent de sa part. Il s'est dévoué corps et âme pour défendre tous les ballons, a dit Garde au sujet de la recrue de 22 ans. Il a apporté une énergie dont nous avions besoin. Il a aussi offert un équilibre dans l'occupation de l'espace sur les côtés et donné un coup de main à Chris Duvall.»

Les deux victoires précédentes de l'Impact ont été suivies de séquences de quatre revers. Cette fois, on espère dans le camp montréalais que l'équipe est prête à prendre son envol.

«Nous avançons dans la saison et nous nous connaissons tous beaucoup mieux, a souligné Garde. J'ai plus d'informations sur l'équipe et individuellement sur les joueurs aussi. C'est ce qui est différent. Non pas que nous nous étions relâchés après les deux victoires précédentes, mais nous sommes plus capables aujourd'hui de s'évaluer par rapport à l'adversaire quand nous rentrons sur le terrain pour un match.

«J'ose espérer que le filet de sécurité que tout le monde avait quand nous avions commencé un match avec deux victoires a été rehaussé pour se dire que finalement, la limite entre la défaite et la victoire n'est pas si importante que ça. Nous le savions, parce que sur plusieurs matchs perdus, nous étions aussi proches de gagner. Comme j'ai dit, à chaque match, le fil sur lequel nous marchons n'est pas très épais.»

L'Impact doit toutefois espérer que ce fil s'épaissira au fur et à mesure que la saison avancera.