Pour avancer, les joueurs de l'Impact doivent être capables de se parler dans le blanc des yeux. C'était là le coeur des discussions animées qui ont marqué l'entraînement de mardi, selon Chris Duvall, et à court terme, les résultats semblent positifs.

« Dans une équipe de 28 joueurs, dans la situation dans laquelle nous sommes, nous devons créer une culture où si des gars sentent que d'autres ne font pas leur travail ou prennent congé sur certains jeux, ils doivent être capables de le dire, et les autres doivent être réceptifs », a expliqué Duvall quand on lui a demandé de préciser ce qui s'était passé la veille.

On avait notamment vu, de loin, Duvall prendre la parole au milieu de ses coéquipiers, manifestement dans une tentative de calmer les esprits.

« Si je ne fais pas mon travail et personne ne me le dit, je vais continuer de ne pas le faire sans comprendre que ça ne va pas, a-t-il poursuivi. C'est simplement une question de créer une culture, et même si ça a pu avoir l'air disruptif vu de loin, je crois que ça a été très productif. »

« Je ne dis pas que c'est la raison pour laquelle l'entraînement a bien été aujourd'hui, mais je crois que les gars sont plus concentrés et comprennent la situation dans laquelle nous sommes. »

La séance d'hier a entièrement été consacrée à un exercice de simulation de match où une équipe était en infériorité numérique.

« Il y avait deux choses, a résumé Duvall. Premièrement, être un peu plus propres dans nos passes finales, dans le tiers offensif, faire les bons jeux, prendre les bonnes décisions devant le but. Et deuxièmement, avec deux hommes en moins, être capables de rester ensemble et ne pas allouer de buts. Ce sont deux aspects avec lesquels nous avons eu de la difficulté ces dernières semaines. »

Si l'on se fie au résultat de l'exercice, par ailleurs disputé avec une bonne intensité, ce n'est peut-être pas samedi que la séquence de matchs sans marquer de l'Impact prendra fin. Sauf erreur, l'équipe « offensive » n'est jamais parvenue à marquer.

Quatre joueurs à leur position

Si une blessure ne survient pas d'ici là, il est par ailleurs permis d'espérer que l'Impact pourra aligner samedi, pour la toute première fois de la saison, une défense à quatre dont tous les membres évolueront à leur position naturelle.

Jukka Raitala, un latéral gauche naturel employé en défense centrale depuis le début de saison en raison des nombreuses blessures à ce poste, a passé les deux dernières séances sur le côté gauche.

« Comme j'ai dit au début de la saison, je vais être là où l'entraîneur a besoin de moi », a rappelé Raitala. Comme défenseur central, Raitala a été le premier à admettre qu'il avait commis « de grosses erreurs, et à ce poste, elles coûtent cher », mais avoir aussi progressé et « fait un travail décent ».

Rudy Camacho, blessé depuis quelques matchs, est prêt à venir s'installer aux côtés de Rod Fanni en remplacement de Raitala.

« Ça va mieux cette semaine, a-t-il indiqué. J'ai eu une petite gêne avant le match contre Atlanta et ça s'est un peu empiré. Je n'étais pas au top de ma forme, là, je reviens bien. »

L'arrière français arrivé de Belgique pendant la saison n'a pas toujours bien paru lorsqu'il a été employé jusqu'à présent. Comme son coéquipier Alejandro Silva, venu d'Argentine, l'avait expliqué il y a quelques jours, il a lui aussi dû constater que le jeu nord-américain différait de ce à quoi il était habitué.

« C'est vrai qu'ici, c'est beaucoup de jeu direct, il y a un peu moins de phases de construction. Je dois m'adapter tout en gardant mon jeu. [...] Mon jeu doit s'adapter à la MLS et à l'équipe, mais je dois quand même garder mon style de jeu. » 

Prochain match : Dynamo de Houston c. Impact, samedi (19 h 30) au stade Saputo