En montrant publiquement du doigt certains de ses joueurs pour leur manque d'effort à l'entraînement, Rémi Garde prenait un pari. Et si l'on se fie à l'une de ses principales cibles, Raheem Edwards, ça pourrait rapporter.

«Grosse frustration», «besoin de changer son comportement», «comprendre que le football professionnel est un métier avec des exigences»... L'entraîneur n'a pas mâché ses mots envers Edwards, mardi, tout en laissant entendre que le début de saison de ce dernier avait peut-être été compliqué par une situation à l'extérieur du terrain.

Le joueur lui-même a confirmé cette situation, hier, sans donner de détails.

«J'ai eu un petit problème à l'extérieur du soccer. Au soccer aussi, je dois revenir aider l'équipe. Nous traversons une période difficile et l'entraîneur a besoin que tout le monde s'implique. Je veux redevenir impliqué.»

Selon Edwards, c'est au joueur de déterminer si des commentaires comme ceux prononcés par Garde constituent une tape sur les mains ou une tape dans le dos. Il dit avoir choisi la deuxième option et être conscient qu'il doit améliorer ses efforts à l'entraînement.

Il se dégageait par ailleurs une impression de solide effort de la séance d'hier, essentiellement constituée d'un mini-tournoi de soccer à six contre six.

«Je crois que les gars sont motivés par la situation, pas seulement par les commentaires, a constaté Edwards. Nous avons un match au stade Saputo, et tant les amateurs que nous souhaitons un bon résultat.»

Samuel Piette a fait la même constatation.

«Le message a été bien entendu. Je sais qu'il y a eu des noms qui ont été mentionnés, mais je ne crois pas que c'était des attaques personnelles.

«C'était pour donner une petite tape dans le dos aux joueurs et dire: "Si tu veux gagner ta place ou la garder, il faut que tu le montres à chaque jour, tu ne peux pas prendre une journée de repos."»

«L'éthique de travail aujourd'hui était excellente, s'est réjoui le défenseur Chris Duvall. C'était très compétitif, et les gars se sont donnés pour prouver quelque chose. Il y avait cette étincelle qui manquait peut-être un peu avant, à mon avis.»