En proie aux doutes après trois lourdes défaites, l'Impact mettra le cap sur Atlanta où il affrontera, demain après-midi, l'une des toutes meilleures équipes de la MLS. En attendant ce périlleux rendez-vous, la semaine a été sous le signe de l'autocritique.

L'attitude

L'entraîneur-chef Rémi Garde n'a pas mâché ses mots en se disant «choqué par certaines attitudes» ponctuelles contre le Los Angeles FC. Ce thème est réapparu, hier, au moment de parler du prochain (gros) défi de l'Impact à Atlanta. «Il nous manque un peu de chien, d'agressivité et de désir de ne pas laisser l'adversaire pénétrer notre dernier tiers. Oui, il y a l'attitude, mais il faut aussi être fier de défendre notre but et d'accorder moins de tirs», a expliqué Samuel Piette en faisant allusion aux 14 arrêts d'Evan Bush contre Los Angeles. «L'agressivité nous a manqué sur certains seconds ballons de phases arrêtées, mais il faut surtout défendre collectivement, a ajouté Garde. Il ne faut pas faire les choses les unes après les autres, mais être ensemble, connectés, pour récupérer le ballon.»

Problème en défense centrale

C'est un peu la même histoire depuis le début de la saison. À cause des blessures ou des suspensions, il y a constamment des doutes sur la composition de la charnière centrale et sur le schéma tactique utilisé. Rudy Camacho et Jukka Raitala ont eu droit à un programme allégé, cette semaine, mais c'est vers eux que Garde devrait se tourner dans une probable défense à quatre. «Ça peut être des précautions. Pour certains, c'est un peu plus inquiétant que pour d'autres. Comme la profondeur de l'effectif n'est pas grande, il y a des précautions à prendre», a indiqué l'entraîneur-chef à propos des deux défenseurs. Rod Fanni, de son côté, s'est encore entraîné à part cette semaine. Víctor Cabrera est, rappelons-le, suspendu. Par ailleurs, l'Impact s'active encore sur un ou deux dossiers avant la fermeture de la fenêtre des transferts, le 1er mai. La piste européenne est très difficile à cette période. « Ce n'est pas simple en MLS parce que certains ne veulent pas se découvrir et renforcer les potentiels adversaires», a ajouté Garde.



Photo Bernard Brault, La Presse

Evan Bush a effectué 14 arrêts, samedi dernier, contre le Los Angeles FC... en plus d'encaisser 4 buts.

Une rencontre

Après une troisième défaite de suite marquée par une autre expulsion et une autre faillite défensive, les joueurs montréalais se sont réunis pour faire le point, en début de semaine. En attendant les actes sur le terrain, le vestiaire est conscient que certaines choses devront rapidement changer. L'unité, par contre, est toujours là. «J'étais content qu'ils aient besoin de se parler même si j'ai un petit peu initié ça. C'est important qu'ils prennent aussi des responsabilités et, le cas échéant, qu'ils viennent me dire s'il y a des changements à faire ou pas. Je ne suis pas là pour donner une direction dans laquelle le groupe ne veut pas aller. Je n'ai pas senti ça», a indiqué Garde.

Un autre gros défi

Atlanta United, qui domine la MLS au chapitre des points par match, connaît une saison dans la lignée de sa campagne d'expansion. Après une défaite lors du premier match, les Géorgiens ont remporté cinq de leurs six derniers duels. À domicile, ils ont inscrit 14 buts en quatre rencontres avec une différence de buts de +10. Comme ceux du Los Angeles FC, ses joueurs offensifs se distinguent par leur rapidité. «À chaque match, ils ont mis une équipe très compétitive. Ça va être difficile dans cet environnement, mais je me souviens du match de l'an dernier. Ça avait mal commencé, puis Atlanta avait été très fatigué en deuxième mi-temps et on avait dominé le jeu et obtenu des occasions. C'est le moment parfait pour rebondir», a espéré Piette. Atlanta détient, par ailleurs, la meilleure moyenne de spectateurs par match (51 812). «C'est enthousiasmant de jouer à un endroit comme Atlanta avec autant de partisans et face à un tel adversaire, a lancé Bush. Quand tu joues à Columbus ou en Nouvelle-Angleterre, au coeur de l'été, devant 4000 personnes, c'est difficile de se motiver de la même manière qu'à Atlanta, Seattle, Portland ou Toronto. J'ai toujours apprécié ce genre de défi et j'essaie de faire en sorte que les nouveaux joueurs l'apprécient également.»

Diop vers un départ?

Selon ce que rapporte L'Équipe, Clément Diop pourrait prendre le chemin de la Turquie au cours du mercato estival. Le deuxième gardien montréalais, devancé par Bush dans la hiérarchie, serait suivi par Kasimpasa, Alanyaspor et Besiktas, l'un des géants stambouliotes. Âgé de 24 ans, Diop risque de changer d'adresse après la Coupe du monde, qu'il pourrait disputer avec le Sénégal.

Photo Bernard Brault, La Presse

Rémi Garde