Le changement effectué au schéma tactique de l'Impact il y a trois semaines par Rémi Garde a été couronné de succès, et il fait aussi le bonheur de certains joueurs.

La formation montréalaise a signé deux victoires consécutives de 1-0 depuis que le nouvel entraîneur de l'équipe a opté pour un schéma 5-3-2. Il pourrait être de nouveau mis à l'épreuve vendredi, quand l'Impact (2-2-0) rendra visite au Revolution de la Nouvelle-Angleterre (2-1-1).

Le joueur étoile de l'Impact Ignacio Piatti a été le premier cette semaine à saluer l'initiative de Garde d'avoir laissé de côté le 4-3-3 employé lors des deux premiers matchs de la saison.

«Avant, je devais jouer un peu plus en arrière. J'ai parlé (à Garde) et il a compris que j'aimais plus être en avant, a raconté Piatti plus tôt cette semaine. Chaque entraîneur a son système et nous sommes très heureux avec lui.

«J'aime jouer en avant, à gauche, mais offensivement, pas défensivement. C'est là où je me sens bien. Et Jeisson (Vargas) aussi. Lors du premier match, il était milieu de terrain à droite, mais en réalité, il est un attaquant. Et depuis, il a marqué deux buts. On se trouve bien. J'ai un bon rapport avec lui.»

Ces ajustements au niveau tactique font probablement partie d'une adaptation normale, alors que le nouveau personnel d'entraîneurs de l'Impact continue de se familiariser avec ses joueurs.

«Oui, j'ai discuté avec (Piatti), et avec beaucoup d'autres aussi, a indiqué Garde. Ma porte est toujours ouverte, mais c'est moi qui prends les décisions. J'ai comme philosophie de comprendre ce qui est le plus important dans la tête des joueurs pour qu'ils soient efficaces. Après, j'obtiens 25 ou 30 informations et c'est à moi de «mixer» tout ça. Le joueur n'a que sa version. Il dit qu'il aime tel système, tel entraînement. Je suis à l'écoute et après, je tente de prendre la meilleure solution pour l'équipe.»

Piatti a mis la table pour les deux buts victorieux de Vargas lors des deux dernières sorties de l'Impact. Le Chilien âgé de 20 ans est également passé tout près de marquer sur un coup franc face aux Sounders de Seattle le week-end dernier, une arme rarement vue chez l'Impact, sauf lors du passage de Didier Drogba en 2015 et 2016.

«Quand on m'a dit que (Vargas) pouvait venir en renfort chez l'Impact, j'ai regardé beaucoup de vidéos de ses matchs, a mentionné Garde. J'ai vu qu'il frappait beaucoup de coups francs et de corners. Il a peut-être plus de succès sur les corners, parce que je ne crois pas qu'il ait marqué sur un coup franc direct chez les professionnels - il a touché la barre une ou deux fois -, mais il en tire beaucoup. J'ai remarqué cette capacité.»

Vargas demeure un jeune homme timide à l'extérieur du terrain, lui qui a préféré ne pas rencontrer les membres des médias plus tôt cette semaine. Par contre, il compte sur quelques hispanophones chez l'Impact comme Piatti et le défenseur Victor Cabrera pour l'aider à s'habituer à sa nouvelle vie.

«Jeisson est un jeune joueur qui a de l'enthousiasme, qui adore jouer, a noté Garde. Il a un côté gamin qui est rafraîchissant. Il veut jouer, vraiment, et pas faire un match de foot. Pour lui, c'est jouer. Il veut combiner. Et c'est super. Il est un jeune joueur qui découvre encore l'enchaînement des matchs, parce qu'il n'a pas beaucoup de saisons derrière lui.

«Il découvre aussi un nouveau mode de vie. On doit être vigilant, lui, moi et mon personnel, pour qu'il reste bien concentré sur les objectifs et ce qu'il peut faire.»

Vendredi face au Revolution, l'Impact en sera à un quatrième match à l'étranger en cinq duels cette saison.

«On n'a pas bien commencé les deux premiers matchs puisque nous avions beaucoup de nouveaux joueurs et entraîneurs, a expliqué Piatti. Maintenant, on se sent bien. Nous avons eu un bon match ici contre Toronto, puis à Seattle. Nous avons plus de confiance pour aller en Nouvelle-Angleterre, puis à New York (le 14 avril). Il faut travailler. Mais nous, dans nos têtes, nous sommes bien. Gagner, c'est bon pour tout le monde, c'est bon de gagner à l'étranger.»