Tout indique que l'Impact enregistrera l'arrivée de plusieurs renforts au cours des prochaines semaines. Du lot, le dossier menant à l'arrivée du milieu droit Alejandro Silva serait le plus avancé.

Selon le journaliste argentin César Luis Merlo, un accord de principe entre l'Impact et le club de Lanús aurait même été trouvé dans les dernières heures. L'Uruguayen pourrait s'engager pour trois saisons avec l'Impact.

«J'ai été patient par la force des choses. Maintenant, il y a des discussions depuis ces dernières semaines et, oui, pourquoi pas [l'arrivée de nouveaux joueurs] cette semaine, a indiqué l'entraîneur Rémi Garde, hier matin. On discute avec des joueurs qui ont des contrats avec d'autres clubs et, par respect, on ne peut pas en dire plus.»

Âgé de 28 ans, Silva a entamé sa carrière à Fénix (Montevideo) avant des expériences au Paraguay, en Argentine, ainsi qu'avec le populaire club uruguayen de Penarol. Utilisé majoritairement sur le côté droit, il a marqué plus d'une quarantaine de buts en 200 matchs professionnels et possède une vaste expérience en Copa Libertadores. Il a également porté les couleurs de la sélection uruguayenne à quatre reprises.

Son arrivée permettrait avant tout de renforcer une position que se sont partagée Raheem Edwards et Jeisson Vargas lors des deux premiers matchs de la saison. Le secteur offensif montréalais aurait immédiatement un tout autre visage, moins dépendant des fulgurances de Nacho Piatti.



Rudy Camacho

Par ailleurs, des médias belges ont rapporté que l'Impact aurait fait une offre au club de Waasland-Beveren afin d'acquérir le défenseur central français Rudy Camacho. Là encore, un renfort ajouterait de la qualité à un secteur limité quantitativement, mais le club belge va-t-il accepter de se séparer d'un joueur alors qu'il lui est impossible de recruter en contrepartie? Camacho, simple spectateur lors de la défaite des siens dimanche à Malines, est originaire du même village que Garde.

Contre le Crew de Columbus, Garde a de nouveau été forcé d'aligner une charnière centrale composée de Victor Cabrera et de Jukka Raitala. Le Finlandais, un latéral gauche, a été coupable d'une grossière faute ayant conduit au premier penalty du match. Outre ce possible renfort, n'oublions pas que Rod Fanni se met rapidement au niveau dans la perspective de ses grands débuts en MLS.

«À 36 ans, il faut quand même un peu de temps pour se remettre dans le rythme des jeux, des accélérations, des blocages, des sauts, des efforts ou contre-efforts, a énuméré Garde. Il y a des choses qu'on ne retrouve qu'à travers le jeu et qu'on ne peut pas recréer à l'entraînement. On essaie d'aller vite sur cet aspect pour l'intégrer rapidement.»

Autre dossier à suivre: celui d'un autre milieu offensif. Peu importe que le jeune Ken Krolicki ait séduit lors du camp d'entraînement, sa titularisation est le signe d'un trou à combler dans ce secteur.

L'Impact serait dans la course pour obtenir Lee Nguyen, du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, mais l'exercice s'annonce difficile. Il devra payer le très gros prix en argent d'allocation tout en écartant les autres prétendants comme le Fire de Chicago.

Nguyen, âgé de 31 ans, n'a toujours pas disputé la moindre minute en 2018, après avoir délibérément raté le début du camp d'entraînement et exprimé ses envies de changer d'air. Auteur de 51 buts et 49 passes décisives en six saisons, Nguyen a davantage un profil de meneur de jeu. Garde aurait donc la flexibilité de passer en 4-2-3-1 en l'alignant derrière un attaquant de pointe.

Peu importe le nombre de dossiers qui aboutiront bientôt, il est certain que l'Impact présentera un visage différent dans les semaines et mois à venir.

Prochain match: Toronto FC c. Impact, samedi (15h) au Stade olympique

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Photo tirée du compte Twitter JogaBonito_USA

Rudy Camacho

Les tendances du début de saison

Si le recrutement occupe une partie des journées de l'état-major montréalais et du personnel d'entraîneurs, les deux premiers matchs de la saison ont aussi montré quelques aspects à corriger et d'autres sur lesquels s'appuyer.

Les premières mi-temps

Que ce soit à Vancouver ou à Columbus, l'Impact a mis énormément de temps à rentrer dans ses matchs. Dans les deux premières mi-temps, le onze montréalais s'est montré trop timide offensivement en ne cadrant pas le moindre tir. «Il y a, pour moi, un problème de confiance en nous pour pouvoir évoluer un peu plus haut. Mais il ne faut pas oublier qu'on est à l'extérieur et que c'est toujours plus difficile. On aura l'opportunité de jouer à domicile samedi et on sera dans des conditions psychologiques différentes», a assuré Garde.

Des buts rapprochés

À Vancouver, l'Impact a cédé deux fois en l'espace de sept minutes. Samedi, le Crew a assommé la troupe montréalaise avec des buts à la 12e et à la 15e minute. «Quand il y a un but dans un match, les deux équipes se retrouvent dans un état psychologique différent. C'est un axe de travail. Il y a des jeux qui permettent de le travailler, et on l'a déjà fait. D'un autre côté, on est capables de revenir», s'est réjoui l'entraîneur.

Les réactions

Dans les deux matchs, et aussi lors des parties d'avant-saison, l'Impact a attendu de se retrouver au pied du mur avant d'enclencher la vitesse supérieure en deuxième mi-temps. Comment? Garde a d'abord cité un meilleur positionnement sur le terrain, mais aussi une bonne condition physique. «Je vois des joueurs qui sont capables de faire la différence en deuxième période et je sais que, dans cette ligue, il y a davantage d'espaces entre les lignes à ce moment-là.» Notons que le côté gauche se démarque avec Piatti, évidemment, mais aussi grâce aux bons centres de Daniel Lovitz. «Daniel ne fait que ça depuis le début de la saison. Bravo à lui parce qu'il continue à attaquer et à adresser de bons centres, a décrit Raheem Edwards. Notre travail est d'être dans la surface et le sien est de centrer. Il l'a fait parfaitement.»

Les phases arrêtées

Avec trois buts encaissés sur phases arrêtées, dont deux penaltys, le match de samedi a réveillé de vieux démons chez l'Impact. Dans les arrêts de jeu, Ken Krolicki s'est montré particulièrement naïf dans son intervention face à Luis Argudo. «C'était malheureux. J'étends la jambe, mais je ne touche pas le joueur. Dès que je vois que je ne touche pas le ballon, je rentre la jambe, décrit-il, ajoutant que son adversaire avait exagéré le geste. J'ai été surpris par la décision, mais je n'aurais pas dû lever ma jambe. J'ai commis une erreur, je dois m'améliorer à ce chapitre et ne pas le faire dans des situations aussi critiques.»

Les changements

Rémi Garde n'a effectué qu'un changement par rapport au premier match. Raheem Edwards, décevant à Vancouver, avait cédé sa place à Jeisson Vargas sur le côté droit. «Jeisson a une bonne passe, il voit vite vers l'avant, mais il a besoin d'enchaîner les matchs pour se sentir bien. Avec la langue, c'est difficile de communiquer en direct avec lui. Samedi, il a peut-être raté une ou deux situations où j'aurais aimé qu'il soit capable de conserver le ballon dans des périodes importantes pour l'équipe», a analysé Garde. Le Lyonnais a ajouté «comprendre les débats» sur les critiques concernant l'absence de changements dans les 20 dernières minutes, même si l'Impact dominait outrageusement. «L'autocritique n'est pas valable que pour les joueurs.»