Les membres de l'Impact sont vraisemblablement passés de la parole aux actes.

Après avoir répété plusieurs fois pendant la première moitié de la saison qu'ils avaient les éléments pour accumuler les victoires, voilà que la formation montréalaise vient de gagner trois matchs d'affilée pour s'installer à la porte des séries.

Ignacio Piatti et Blerim Dzemaili ont sonné la charge à l'attaque, tandis que la défensive a finalement trouvé ses repères. D'ailleurs, l'Impact a signé un deuxième blanchissage de suite pour une première fois depuis octobre 2015 - grâce à des victoires de 3-0 contre l'Union de Philadelphie, samedi, et le Fire de Chicago, mercredi.

Cette série de succès a permis à l'Impact de s'approcher à deux points d'une place en séries, avec des matchs en main sur quatre des six formations devant lui dans l'Association Est.

«En début de saison, quand nous échappions des points en fin de match, c'était très frustrant parce que nous savions que nous avions les éléments pour avoir du succès, a souligné l'arrière latéral Chris Duvall après la victoire face au Fire. Nous étions confiants pendant la semaine, mais nous n'arrivions pas à transformer cette confiance en victoire.

«Les choses tombent enfin en place. Et nous ne voulons pas simplement nous qualifier pour les séries. Nous voulons être en mesure de nous rendre loin.»

Questionné à savoir comment expliquer les succès actuels, Duvall avait de la difficulté à mettre le doigt sur une raison précise.

«Je ne suis pas certain, mais c'est peut-être parce que nous avons le dos au mur, a-t-il indiqué. Parfois en début de saison, nous étions à notre meilleur avec le dos au mur, par exemple à Philadelphie, quand nous avions effacé un retard de trois buts pour arracher un verdict nul de 3-3.

«Maintenant, nous avons le dos au mur dans la course aux éliminatoires. Chaque match en est un de séries. Nous devons nous lever ou mourir - gagner ou rentrer chez nous.»

Les succès coïncident aussi avec le retour en santé de la majorité du groupe. Ambroise Oyongo, dont la saison est terminée, et Hernan Bernardello sont officiellement les deux seuls joueurs sur la touche présentement chez l'Impact, ce qui augmente la compétition à chaque poste.

«La profondeur est un élément important dans les succès d'une équipe, a rappelé l'entraîneur-chef Mauro Biello. Les joueurs vont se pousser les uns les autres à se dépasser. Certains font bien, d'autres attendent leur chance.

«Ça augmente le niveau de jeu à l'entraînement et ça peut améliorer les performances.»

Les deux jeux blancs d'affilée du Bleu-blanc-noir coïncident également avec l'arrivée du milieu de terrain défensif Samuel Piette, ce qui n'est peut-être pas le simple fruit du hasard.

«Il a été un élément clé dans toutes les facettes du jeu, a reconnu Duvall. Offensivement, il fait des jeux simples qui nous aident à maintenir la possession du ballon. Et défensivement, il est toujours au bon endroit.»

«Il rend notre travail plus facile, a renchéri l'autre arrière latéral, Daniel Lovitz. Il nous permet de définir plus clairement notre rôle. C'est un plaisir de l'avoir à nos côtés.»

Biello a laissé entendre plus tôt cette semaine qu'il pourrait faire une rotation dans son personnel samedi, quand l'équipe complétera une séquence de trois matchs en huit jours en accueillant le Real Salt Lake. Duvall est toutefois confiant de voir le Bleu-blanc-noir garder le vent dans ses voiles, peu importe qui sera envoyé sur la pelouse du Stade Saputo.

«Le produit sur le terrain est le résultat de ce que nous faisons en tant que groupe à l'entraînement, a-t-il mentionné. Tout le monde lutte pour une place dans la formation à l'entraînement. Je ne suis pas certain des plans de Mauro pour samedi, mais peu importe vers qui il se tournera, je suis certain que nous allons offrir une bonne performance. Les gars vont tout donner.»