Nouveauté majeure en MLS : dès samedi soir, chaque arbitre sera aidé par un assistant vidéo afin de détecter et gommer de « potentielles erreurs claires et évidentes » au cours du match. La MLS a promis que cet outil apporterait un bénéfice maximum avec un minimum d'interférence dans le jeu.

Lors de quelles phases de jeu la vidéo sera-t-elle utilisée ?

L'assistance vidéo pourra être utilisée lors de quatre phases de jeu différentes : les buts, les penaltys, les expulsions directes et une identité erronée dans la distribution de cartons. Le mandat de l'arbitre assistant va au-delà de l'analyse du simple jeu. Par exemple, sur un but, il devra passer en revue l'action dans son ensemble, soit dès le début de la phase offensive. Le ballon est-il sorti du terrain durant ce laps de temps ? Y a-t-il eu une quelconque faute commise par l'équipe qui a marqué ? Un de ses joueurs était-il en position de hors-jeu ? Dans le cas d'un carton rouge direct ou d'un penalty, l'assistant doit également visionner l'action ayant mené à la sanction afin de détecter une erreur d'arbitrage claire et évidente. À noter qu'un joueur ayant obtenu un penalty au moyen d'une simulation recevra automatiquement un carton jaune.

Comment ça marche ?

Installé dans une cabine, l'arbitre vidéo a accès à tous les angles du télédiffuseur, soit de 8 à 12 points de vue différents. S'il détecte une erreur, il doit en avertir l'arbitre central avant la reprise du jeu. Ce dernier peut refuser ou accepter la recommandation, auquel cas il effectue un signe rectangulaire avec ses deux mains, mimant la forme d'un écran de télé. Il peut alors aller revoir l'action sur un moniteur, placé sur les lignes de touche, ou se baser sur l'avis de l'arbitre vidéo. La décision finale appartient toujours à l'arbitre central.

Combien de temps faut-il pour prendre une décision ?

La grande crainte est que la vidéo mine le rythme de la rencontre. La MLS a effectué des essais lors de 90 matchs, ce qui a mené à la vérification de 701 jeux et, en fin de compte, à la révision de 26 actions. En moyenne, cela a débouché sur des interruptions de 2 minutes et 41 secondes. Bien évidemment, le temps nécessaire à la révision vidéo sera ajouté à la fin de chacune des deux périodes. L'assistance vidéo est un pas dans la bonne direction, mais elle ne règle pas tous les problèmes du ballon rond. Lors de la Coupe des confédérations, elle n'a pas empêché certains arbitres de prendre la mauvaise décision. Lors du match entre l'Allemagne et le Cameroun, l'arbitre a ainsi dû consulter son écran une deuxième fois après avoir expulsé le mauvais joueur.

Comment les joueurs voient-ils ce nouvel outil ?

Dans une vidéo mise en ligne le mois dernier, la MLS présentait le cas de Chris Duvall, expulsé à tort lors d'un déplacement à Kansas City. La séquence d'un but encaissé à Orlando, après que le ballon eut quitté complètement le terrain, aurait également été un cas facilement révisable par la vidéo. Dans l'autre sens, le FC Dallas aurait obtenu l'ouverture du score, le 22 juillet, alors que la tentative de Cristian Colmán avait franchi la ligne de but d'Evan Bush. « Quand on joue, on n'a pas le temps d'y penser à deux fois. Si tu as un tacle à faire, tu vas le faire. C'est de l'instinct, a expliqué Maxime Crépeau. Maintenant, il faudra voir comment ils vont l'intégrer. Je serais curieux de voir les statistiques sur les penaltys, les cartons rouges et les décisions référées à la reprise vidéo. »

Du côté du Toronto FC, Michael Bradley a déjà une opinion bien tranchée. « Je suis un traditionaliste pour ce genre de chose. Je crois que l'erreur humaine, sur le plan de l'arbitrage, fait partie de cet aspect. [...] Que ce soit en ce qui concerne le rythme ou la façon dont le jeu se déroule, je ne suis pas actuellement un fan de l'assistance vidéo. »

Les utilisations de la vidéo sont considérées comme des essais, a rappelé la MLS. L'International Football Association Board (IFAB), chargé d'établir les règles du jeu, prendra une décision dans ce dossier d'ici 2019. En Europe, les championnats allemand et italien disposeront d'une technologie semblable dès le début de la saison 2017-2018.

Pendant ce temps chez l'Impact

Bernier le mentor

Sur le plan physique, rien n'empêche Samuel Piette de participer au match de samedi soir contre Orlando City SC (19 h 30). Au moment de l'entraînement, vendredi matin, l'Impact attendait cependant de régler les derniers détails administratifs, notamment la réception du certificat de transfert international. Dans le vestiaire et sur le terrain, il pourra compter sur l'appui de visages bien connus, dont Patrice Bernier. « Il est très facile d'approche et, avec sa personnalité, il va s'intégrer très rapidement dans l'équipe. Après, c'est une question de performer, de montrer les mêmes qualités montrées à la Gold Cup, d'entrer et d'aider l'équipe pour qu'on monte au classement, a énuméré le capitaine. J'essaie de l'aider depuis la Gold Cup parce qu'il n'a que 22 ans et qu'il possède une marge de progression encore très grande. »

Ça bouge (encore) dans l'infirmerie

Nacho Piatti pourrait être titularisé pour la première fois depuis le 24 juin. Par contre, Mauro Biello devra se passer d'Andrés Romero, Hassoun Camara, Ballou Jean-Yves Tabla et Kyle Fisher. Deian Boldor n'est pas non plus en état de disputer ce match qui ouvre une période cruciale pour l'Impact avec cinq rendez-vous à domicile dans les 29 prochains jours. « Maintenant, chaque match devient une situation où l'on doit gagner et récolter des points. Sinon, on va commencer à s'éloigner un peu plus du portrait des séries, a reconnu Chris Duvall. On sait comment cette ligue fonctionne : avec quelques victoires consécutives, on peut se retrouver dans la lutte. »

Attention à Dwyer !

La formation floridienne pointe au septième rang dans l'Association de l'Est avec six points d'avance sur l'Impact. Elle a récemment ajouté le prolifique attaquant Dom Dwyer à son effectif. « C'est un joueur qui a eu du succès dans la ligue et on s'attend à le voir, en duo, avec [Cyle] Larin, a commenté Biello. Ce sera une bataille physique, c'est sûr, car c'est une équipe qui joue très direct. Il faudra être forts pour gagner les seconds ballons. »