Pour une énième fois cette saison, Mauro Biello devra retourner à la table à dessin.

Souhaitant voir l'Impact amorcer la deuxième moitié de sa saison du bon pied, Biello a vu son équipe faire un pas vers l'avant en battant l'Union de Philadelphie 2-1, mercredi, avant de faire un pas vers l'arrière en encaissant un revers de 2-1 contre le FC Dallas, samedi.

L'Impact (6-7-6) a glissé à sept points du Crew de Columbus, qui occupe le sixième et dernier rang donnant accès aux séries dans l'Association Est. La formation montréalaise a toutefois deux matchs de plus à disputer.

Le Bleu-blanc-noir a signé deux victoires de suite en MLS à une seule reprise depuis le début de la saison, le 20 mai face aux Timbers de Portland puis le 3 juin face aux Red Bulls de New York.

«Ça aiderait si nous pouvions toujours compter sur la même formation en santé, a affirmé le gardien Evan Bush après la rencontre, au sujet du manque de constance de l'équipe. À chaque fois, il y a des blessés, des gars avec leur sélection nationale ou des suspensions.

«Mais ce ne sont que des excuses. Ceux qui sont sur le terrain doivent contribuer de la même manière que ceux qu'ils remplacent. Nous avons le personnel nécessaire pour y arriver, mais c'est parfois facile de se laisser être dépassé par les événements.»

Le manque de constance dans le XI partant a semblé affecter la qualité du jeu de l'équipe depuis un certain temps. Les revirements ont été nombreux face à l'Union et au FC Dallas. Après avoir été souvent sauvée par les exploits de Blerim Dzemaili, l'offensive est aussi tombée en panne face à la formation texane, se faisant plutôt discrète malgré le retour au jeu d'Ignacio Piatti en deuxième demie.

«Il manque cette exécution au milieu et en défense au niveau de la relance, a admis Biello. Je pense qu'il y a un manque au niveau de notre rythme.

«Notre récupération du ballon n'était pas bonne. Quand vous n'avez pas le ballon, quand vous n'êtes pas capables de le récupérer, vous ne pouvez pas contre-attaquer ou avoir la possession.»

Biello devra à nouveau trouver des solutions, ce qui doit commencer à être de plus en plus difficile. Ses joueurs ont peut-être aussi des conseils à offrir.

«Il y a un manque de cohésion, oui. Mais nous sommes parfois trop loin l'un de l'autre, a expliqué le capitaine Patrice Bernier, qui était de retour de la Gold Cup et qui a disputé la dernière demi-heure face à Dallas. Si nous étions plus proches, nous pourrions plus facilement récupérer le ballon quand nous le perdons.

«Les options sont parfois trop loin ou cachées derrière un rival. Nous forçons donc le jeu ou nous ne tentons pas le bon jeu au bon moment.»

«Nous devons nous aider les uns les autres et mieux communiquer, a pour sa part mentionné le défenseur Kyle Fisher. C'est un aspect extrêmement important. Quand un joueur reçoit le ballon, ça peut être aussi simple qu'un ou deux mots pour dire si la pression arrive ou s'il a du temps. Ça aide à réduire les erreurs.»

Biello aura une semaine pour démêler tout ça. L'Impact rendra ensuite visite aux Red Bulls de New York samedi prochain dans un duel crucial contre un rival direct dans la course aux séries. Les Red Bulls occupent le cinquième rang dans l'Est, huit points devant l'Impact avec un match de plus de joué.

«C'est malheureux, mais vous apprenez plus de choses en perdant, a affirmé Fisher. (...) Nous devons être meilleurs et nous allons nous présenter à New York avec l'intention de nous racheter.»