Une chose est claire pour l'Impact, ce soir (19h30), à Toronto: il devra marquer s'il veut remporter un premier titre de champion canadien depuis 2014. Avec une victoire ou un match nul dans lequel il aura marqué plus d'un but, il se rapprocherait d'une nouvelle participation à la Ligue des champions.

«Il faut avoir cette optique d'attaquer et de les mettre sur les talons, comme au match aller. En même temps, il ne faut pas trop s'ouvrir, a tempéré Patrice Bernier. Quand on l'a fait, à la fin du match de mercredi dernier, on n'a pas géré le tempo, et ils ont eu de bonnes chances de marquer.»

La question

Qui jouera au poste d'arrière gauche? Parce que la saison d'Ambroise Oyongo est terminée, que Daniel Lovitz est sur le carreau jusqu'à trois semaines et que Chris Duvall est suspendu, Mauro Biello devra improviser au BMO Field. Sans dévoiler le nom de l'heureux élu, l'entraîneur montréalais a reconnu que ces absences allaient nécessiter un ajustement. 

«On n'a pas beaucoup de choix, et je ne veux pas inventer, c'est-à-dire mettre un joueur qui n'est pas à l'aise à cette position. Surtout qu'on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'entraîner et travailler sur certains aspects. Je veux revenir à quelque chose qui a l'air plus simple au niveau de notre façon de jouer et pour placer le joueur dans les meilleures conditions.» 

Dans les circonstances, optera-t-il pour un retour à un schéma, plus classique, avec quatre défenseurs?



Difficile d'arrêter Altidore

Toutes compétitions confondues, dans la MLS comme dans les championnats européens, c'est face à l'Impact que Jozy Altidore a inscrit le plus de buts (huit). Dans les quatre derniers matchs, le onze montréalais a eu bien du mal à gérer le puissant attaquant américain, auteur de quatre buts et trois passes décisives. Il a également été un poison dans le jeu aérien. 

«On sait qu'ils vont jouer en 3-5-2 et qu'ils sont directs avec Altidore à la réception de ces ballons. Il faut regagner les deuxièmes ballons et ne pas leur permettre de s'installer dans notre zone», a plaidé Biello. 

Dans les quatre derniers matchs entre les deux équipes, les autres joueurs désignés, Sebastian Giovinco et Michael Bradley, ont totalisé un but et délivré trois passes décisives.

De la fatigue

«Il y a une fatigue parce qu'on joue beaucoup de matchs. Mais nous voulons jouer le plus de matchs possible et, pour en avoir parlé à Blerim [Dzemaili], il est habitué à jouer le mercredi et le samedi. Quand tu es habitué, tu fais tout ce qu'il faut pour être prêt pour le match. Il y a un certain degré de fatigue, mais c'est plus mental. Si tu es bien préparé mentalement, ça n'affectera pas ton exécution et ta façon de penser sur le terrain», a déclaré Patrice Bernier au sujet de la présente séquence de 6 matchs en 18 jours.

Un chiffre: 8

L'Impact se targue d'être une équipe qui voyage bien, mais sa défense, avec cinq défenseurs, a encaissé huit buts lors des trois derniers déplacements. 

«Ç'a été compliqué au niveau de la transition, et notre pressing n'était pas à point, a jugé le gardien Maxime Crépeau. Ça peut arriver, mais il faut corriger ça, sinon on va se prendre une claque.»



Photo Dan Hamilton, USA Today Sports

Jozy Altidore

Jackson-Hamel incertain

Blessé à Columbus, Anthony Jackson-Hamel devait tester sa jambe, hier matin, afin de déterminer s'il pourrait jouer un quelconque rôle ce soir. Qu'il soit titulaire, ou plus probablement remplaçant, «AJH» est l'un des attaquants les plus opportunistes de la MLS, cette année. Son ratio de buts par tranche de 90 minutes? 1,23.

Jordan Hamilton - Toronto FC: 2,81 (64 minutes)

Josef Martinez - Atlanta United: 1,49 (423 minutes)

Anthony Jackson-Hamel - Impact: 1,23 (367 minutes)

Nemanja Nikolic - Fire de Chicago: 0,85 (1476 minutes)

Erick Torres - Dynamo de Houston: 0,79 (1261 minutes)

Trois précédents pour l'Impact

Depuis 2011, c'est la quatrième fois que l'Impact dispute un match retour en Championnat canadien après avoir obtenu un verdict nul lors du premier acte au stade Saputo. Sa seule victoire remonte à 2013 alors qu'un match nul de 2 à 2, à Vancouver, lui avait permis d'être sacré champion. Dans les mêmes conditions, il s'était incliné à Toronto (2012), puis à Vancouver (2015).

Un match supplémentaire?

Rappelons qu'en cas de victoire montréalaise, un match éliminatoire aura lieu le 9 août entre l'Impact et le vainqueur de l'an dernier, le TFC. Le nouveau format de la Ligue des champions oblige la tenue de cette étape supplémentaire, cette saison. 

«Ma saison, c'est le championnat canadien et si on gagne, je gagne un match de plus, a souligné Crépeau. C'est très important au niveau personnel, mais je n'en fais pas un gros plat.»

Photo Robert Skinner, La Presse

Anthony Jackson-Hamel