L'entraîneur-chef de l'Impact Mauro Biello parle continuellement d'équilibre pendant la saison, et deux éléments nouveaux dans la formation partante ont permis à l'équipe d'enfin trouver un certain équilibre autant à l'attaque qu'en défense.

L'Impact a inscrit 10 buts en trois matchs avec le nouveau milieu de terrain suisse Blerim Dzemaili dans la formation. Et sur la ligne défensive, Kyle Fisher a si bien fait aux côtés de Laurent Ciman que Victor Cabrera devra se battre pour récupérer son poste même s'il est rétabli d'une blessure à une cheville.

Fraichement débarqué d'Italie, Dzemaili a insufflé une nouvelle énergie à l'attaque montréalaise. Il a contribué de près ou de loin à huit des 10 buts marqués par l'Impact quand il est sur le terrain, même si parfois les conditions ont facilité l'explosion offensive de l'équipe.

Contre les Timbers de Portland, le 20 mai dernier, l'Impact s'est retrouvé avec un avantage d'un homme après 18 minutes de jeu, filant vers une victoire de 4-1. Et face aux Whitecaps de Vancouver, mardi dernier, l'Impact se devait d'ouvrir la machine pour combler un retard de 2-1 et gagner la demi-finale du Championnat canadien.

«Il est un joueur fantastique, a déclaré sans hésitation le gardien Evan Bush, avant l'entraînement de l'équipe, jeudi. Les conditions ont favorisé deux fois du jeu plus offensif, mais Blerim a les habiletés pour trouver les espaces et connecter avec "Nacho" (Ignacio Piatti) et les attaquants. Il libère aussi le milieu de terrain et d'autres joueurs qui peuvent donc se concentrer sur leurs tâches défensives.»

Qualifié à son arrivée à Montréal d'athlète pouvant jouer d'une surface de réparation à l'autre, Dzemaili est déjà devenu le moteur de l'équipe, en compagnie de Patrice Bernier et de Marco Donadel.

«Il est très bon pour gérer les temps faibles et les temps forts, a analysé l'entraîneur adjoint Wilfried Nancy. Il n'a pas la vitesse d'un Dominic Oduro, mais il accélère le jeu par la passe et il en redemande du ballon. Il fluidifie le jeu. Et ce n'est que le début. Il a encore besoin de temps pour s'adapter à son nouvel environnement, mais il n'y a que du positif.»

Pendant que Dzemaili s'assure d'aider les Piatti et Anthony Jackson-Hamel à remplir les filets adverses, Fisher est devenu un incontournable au sein de la ligne défensive.

Fisher a commencé les six derniers matchs de l'Impact, incluant les deux rencontres du Championnat canadien, et même si la formation montréalaise a concédé 10 buts au cours de cette séquence, ses atouts sont simplement trop importants pour que Biello le retire immédiatement de son XI partant au profit de Cabrera.

Âgé de 22 ans et mesurant six pieds, Fisher a particulièrement bien paru dans les duels aériens jusqu'ici, lui qui a même inscrit un but de la tête face aux Timbers.

«Il est fantastique dans les airs, il est un fier compétiteur, il est brave et il ne baisse jamais les bras, ce qui sont toutes des qualités très importantes pour un arrière central, a mentionné Bush, qui a signé son seul jeu blanc de la campagne avec Fisher dans la formation. Laurent est plus combatif sur le ballon et relance bien le jeu. Ils se complètent bien.»

Fisher ne se gêne pas non plus pour crier des directives sur le terrain, lui qui semble déjà afficher un bon leadership.

«Je me rappelle de sa première entrevue lors du camp d'évaluation avant le repêchage, il était déjà très mature. Il connaissait déjà ses leçons par coeur, a raconté Nancy. Il est un jeune qui a envie d'apprendre, qui écoute bien et qui met en exécution très rapidement les enseignements.

«Il a profité de sa chance pour monter dans le bateau et il a ce qu'il mérite. Ça ajoute aussi de la compétition dans le groupe de défenseurs centraux et ça pousse tout le monde vers le haut.»

L'Impact accueillera les Red Bulls de New York samedi, au stade Saputo.