Le président de l'Impact de Montréal, Joey Saputo, et le directeur technique de l'équipe, Adam Braz, ont réfuté la théorie selon laquelle le transfert de Blerim Dzemaili avait été précipité par le début de saison difficile de l'équipe.

À l'origine, Dzemaili devait débarquer à Montréal en juillet. L'équipe a finalement officialisé son arrivée avec l'Impact près de deux mois plus tôt, mardi.

Le fait que le Bologne FC était assuré d'éviter la relégation en Série A italienne a permis à la direction de l'Impact d'accélérer la venue de Dzemaili à Montréal, ont insisté Braz et Saputo lors d'une conférence de presse, jeudi.

Ils ont affirmé que le transfert aurait été complété à ce moment-ci, même si l'Impact avait occupé le premier rang de son association, et non le 10e sur 11 équipes comme c'est présentement le cas.

«Le plan depuis l'an dernier était que Blerim vienne avec nous cette année, a expliqué Braz. Nous pensions au début que ça se ferait cet été, mais grâce aux résultats à Bologne et à la gentillesse du président, Blerim a pu arriver dès maintenant.»

«Il est important de comprendre que l'arrivée hâtive de Blerim n'a rien à voir avec le fait que nous n'avons pas connu le début de saison espéré, a répété Saputo. Je ne vais pas commencer à rentrer dans les détails de chaque aspect de l'équipe, mais nous n'appuyons pas sur le bouton de panique après une dizaine de rencontres. Il y a encore beaucoup de soccer à jouer. L'occasion de devancer son arrivée s'est présentée et nous l'avons saisie. Ça n'a rien à voir avec la position de l'équipe.»

Saputo a plutôt vanté les mérites de la «synergie» entre l'Impact et le Bologne FC, dont il est aussi propriétaire et président.

Il a mentionné que Dzemaili avait affirmé ne pas être prêt à venir en MLS lors du premier contact entre les deux clans et que c'était grâce à sa présence en Europe qu'il avait pu présenter un pont vers l'Amérique du Nord à l'international suisse.

«J'ai toujours dit que si nous pouvions utiliser la synergie pour amener un joueur ici, nous allions le faire, a noté Saputo. Nous avons vu en Blerim un joueur désigné potentiel à Montréal. Il n'était pas prêt à venir tout de suite en MLS. Nous avons pu lui offrir de jouer à Bologne afin qu'il reste en Europe, tout en gardant la porte ouverte pour qu'il vienne éventuellement à Montréal. Nous avons utilisé ça à notre avantage.

«Et la synergie fonctionne des deux côtés, a enchaîné Saputo. C'est certain que c'est plus difficile d'envoyer des jeunes joueurs qui n'ont pas de passeport européen en raison des restrictions, mais c'est une option que nous avons pour favoriser le développement de nos jeunes joueurs de l'académie.»

Dzemaili a été le meilleur marqueur du Bologne FC la saison dernière avec huit buts en 31 matchs. Saputo a admis avec un sourire en coin que les performances du milieu de terrain âgé de 31 ans avaient rendu son départ de l'Italie plus difficile, étant donné son importance au sein de l'équipe.

«Après le match contre Torino quand il a marqué deux buts, je lui ai dit à la blague qu'il fallait qu'il ralentisse un peu parce qu'il me rendait la vie plus difficile, a déclaré Saputo. Il a tellement bien fait à Bologne que les partisans ne voulaient pas le voir partir. Mais nous avons toujours été très ouverts et transparents avec Bologne. Le plan était de l'amener à Montréal après la saison.»

Officiellement, Dzemaili se retrouve à Montréal grâce à un prêt du Bologne FC jusqu'en décembre. Saputo a précisé qu'il avait ensuite une entente à l'amiable pour prolonger à long terme la présence de Dzemaili à Montréal.

«Nous avons un plan de cinq ans pour nous améliorer, a expliqué Saputo. Nous voulons gagner la Coupe MLS d'ici cinq ans. Nous voulons ajouter des morceaux qui vont nous permettre de nous rendre là. Nous espérons qu'un joueur du calibre de Blerim va nous aider à atteindre nos objectifs.»

Dzemaili devrait faire ses débuts dans l'uniforme bleu-blanc-noir samedi, quand l'Impact accueillera le Crew de Columbus au stade Saputo.