Si Blerim Dzemaili effectue ses débuts dans l'uniforme de l'Impact ce samedi face au Crew de Columbus, la communication sur le terrain sera le dernier des soucis de l'entraîneur Mauro Biello.

Le nouveau joueur désigné du Bleu-blanc-noir parle français, anglais, italien, allemand et albanais - et comprend même l'espagnol, a ajouté Biello.

«Nous communiquons plus en anglais sur le terrain, mais à l'extérieur, nous avons nos habitudes avec chaque joueur, a expliqué le défenseur Laurent Ciman. Et le football, c'est un langage universel.»

Né en Macédoine avant de déménager en Suisse avec sa famille à l'âge de quatre ans, Dzemaili a fait un premier pas dans son aventure nord-américaine en participant à un premier entraînement, mercredi.

Arborant le no 31 et portant des chaussures vert-fluo, Dzemaili s'est entraîné pendant un peu plus d'une heure avec ses coéquipiers au stade Saputo. Biello avait opté pour un entraînement plus léger étant donné que sa nouvelle vedette était arrivée d'Europe la veille.

Cela n'a toutefois pas empêché Dzemaili de faire bonne impression.

«Il est quelqu'un qui veut le ballon et il peut faire les jeux même quand il a quelqu'un sur le dos, a noté Biello. Il est présent dans la boîte lors de l'animation offensive. C'est quelque chose que nous recherchions et c'est une chose qu'il peut bien faire.»

Âgé de 31 ans, Dzemaili a inscrit huit buts en 31 matchs avec le Bologne FC cet hiver. Plusieurs de ses buts ont été inscrits sur de longues frappes. Il a d'ailleurs fait lourdement résonner le poteau avec une puissante frappe pendant l'entraînement.

«J'ai vu des vidéos, a admis le gardien Evan Bush. Il est une belle arme pour nous. Les meilleures équipes au monde comptent souvent sur un joueur qui peut venir appuyer l'attaque et marquer du haut de la surface de réparation. Il ajoute une dimension à l'équipe.

«Nos adversaires se concentraient beaucoup sur «Nacho» (Ignacio Piatti), Ballou (Jean-Yves Tabla) et «Dom» (Dominic Oduro). Il va forcer les autres équipes à porter moins attention à ces gars-là et s'il peut profiter de ses chances quand l'attention est sur eux, ce sera un excellent atout.»

Si l'arrivée de Dzemaili à Montréal n'a pas créé une tempête comme celle de Didier Drogba en 2015, les attentes sont aussi très élevées pour l'international suisse. Lors de son premier bain médiatique à son arrivée à l'aéroport, mardi, Dzemaili avait affirmé ne pas craindre la pression, des propos qui se reflètent aussi dans son langage non verbal.

«La première chose qui vous frappe quand vous voyez un joueur de sa qualité, c'est à quel point il est calme, a mentionné Bush. Même quand il jouait des ballons du centre vers l'extérieur, il y avait du poids dans ses passes et il restait calme sous pression.»

Biello n'a pas confirmé si Dzemaili allait jouer dès samedi, préférant simplement dire que les chances étaient «très bonnes».

«Il sera disponible pour moi. Il aura eu trois jours d'entraînement. Il n'est pas blessé et il a les minutes dans les jambes. Il sera une option pour moi», a indiqué l'entraîneur.

Reste à savoir dans quel schéma tactique il sera intégré et si sa présence aura un impact immédiat ou non dans les résultats des matchs.