Chelsea ne peut toujours pas se reposer sur ses lauriers : le leader s'est imposé à Everton (3-0) mais son poursuivant Tottenham reste à quatre longueurs après avoir battu Arsenal (2-0) dans le derby du nord de Londres, dimanche lors de la 35e journée de Premier League.

Dans le même temps, les deux clubs de Manchester ont été tenus en échec, à domicile contre Swansea pour United (1-1), à Middlesbrough pour City (2-2).

Dans la course à la Ligue des champions, les Citizens (4e avec 66 pts) ont toujours leur unité d'avance sur les Red Devils (5e avec 65 pts). Liverpool (3e avec 66 pts) pourrait en profiter pour creuser l'écart lundi à Watford.

Pedro sauve Chelsea

Il ne se passait rien ou presque au Goodison Park d'Everton. Quelques tacles appuyés, quelques actions sans grande inspiration, et puis Pedro a oeuvré.

L'attaquant espagnol a délivré les Blues d'une superbe frappe de 20 mètres du gauche dans la lucarne de Maarten Stekelenburg (66).

Assommé, Everton ne s'en relevait pas : Gary Cahill (79) puis Willian (86) achevaient les Toffees.

Et voilà, Antonio Conte et ses hommes encore plus prêt du titre, avec quatre matchs encore à disputer, dont trois à Stamford Bridge. Au programme : Middlesbrough, West Bromwich, Watford et Sunderland, déjà relégué. La voie royale ?

Tottenham enfonce Arsenal

Cette année, pas de « Saint Totteringham ». Le jour où les supporters d'Arsenal fêtent l'assurance de terminer en fin de saison devant leurs voisins honnis au classement n'aura pas lieu.

Après leur victoire dans le dernier derby joué à White Hart Lane, les Spurs comptent 17 points d'avance quand les Gunners ne peuvent en prendre que 15 et ils termineront devant, c'est mathématique.

Cette défaite n'enterre pas les espoirs de C1 du 6e, mais elle n'arrange pas sa situation : même avec un match en moins que les cinq équipes devant, Arsenal est désormais à six points de la quatrième place.

Chez lui, Tottenham a dominé la partie face à un Arsenal inoffensif, trahi par un Mesut Özil fantomatique.

Si les Spurs ont gâché plusieurs grosses occasions en première période, ils ont plié le match en deux minutes peu avant l'heure de jeu.

Christian Eriksen a d'abord éliminé Laurent Koscielny d'un crochet et son tir en angle fermé a été repris par Dele Alli (55). Ensuite, Harry Kane a obtenu et transformé un penalty (58), scellant l'issue du match et la neuvième victoire de suite des Spurs.

Sale temps à Manchester

Manchester United a gâché une précieuse occasion de se hisser sur le podium après son nul chez les Swans.

Heureusement pour lui, le top 4 ne s'est pas éloigné puisque Manchester City (4e) n'a pas fait mieux à Boro.

ManU a longtemps cru tenir la victoire après l'ouverture du score sur un penalty de Wayne Rooney (45+3). Mais les Red Devils repartent finalement avec un dixième nul à domicile cette saison, après l'égalisation de Gylfi Sigurdsson sur un coup franc magistral (79).

Et pire peut-être pour José Mourinho, il a dû sortir ses défenseurs Luke Shaw et Eric Bertrand Bailly, blessés, alors que l'essentiel de son arrière-garde est déjà à l'infirmerie. Sans compter Zlatan Ibrahimovic, Juan Mata et Paul Pogba, dont le retour est prévu jeudi prochain.

Nous avons perdu des joueurs et des points, donc oui, c'est un mauvais jour, a réagi Mourinho. Nous n'avons pas l'air fatigué, nous sommes épuisés. On ne peut pas isoler cette performance du contexte : c'est notre neuvième match en avril. Ce n'est pas humain.

Un peu plus au nord, les Citizens ont à nouveau beaucoup gâché. À Boro, les hommes de Pep Guardiola ont d'abord encaissé l'ouverture du score sur une contre-attaque conclue par Álvaro Negredo (38).

Sergio Agüero a réussi à égaliser sur un penalty contesté (69), mais la défense mancunienne a une nouvelle fois craqué en ne parvenant pas à renvoyer un ballon cafouillé par Wilfredo Caballero. Calum Chambers n'en demandait pas temps (77).

Heureusement pour les Citizens, Jesus a sauvé les siens de l'humiliation (85) : ManU reste pour l'instant derrière, mais ça chauffe pour City.