En raison de blessures, de suspensions ou d'une baisse de forme en milieu de saison, Victor Cabrera a disputé 65% des matchs de saison régulière depuis son arrivée avec l'Impact, au début de l'année 2015. Avec cette autre blessure à la cheville, qui pourrait le garder à l'écart du jeu pendant six semaines, l'Argentin démarre bien mal sa troisième saison en bleu-blanc-noir.

«C'est un jeune joueur et il ne doit pas se laisser aller et se laisser abattre, a jugé Laurent Ciman, vendredi matin. Il y a des joueurs qui sont blessés depuis longtemps et qui reviennent comme (Andrés) Romero. Victor travaille très dur pour revenir le plus vite possible et on a un staff médical de qualité. Il faut qu'il bosse dans l'ombre pour revenir avec nous.»

Mauro Biello doit bien se demander pourquoi, encore une fois cette saison, il ne parvient pas à conserver le même quatuor défensif sur la durée. Au cours des six premiers matchs, l'entraîneur montréalais a dû aligner quatre quatuors différents. Plus étonnant encore, les circonstances au cours de ces six matchs l'ont obligé à modifier sa défense à cinq reprises. Ce n'est qu'au Yankee Stadium, le 18 mars, qu'il a pu conserver la même défense durant 90 minutes.

Samedi, on ne se trompe pas en imaginant une ligne défensive composée d'Ambroise Oyongo, Laurent Ciman, Hassoun Camara et Chris Duvall. «Lors des six premiers matchs, on a déjà dû faire des changements défensifs, que ce soit pour des suspensions, des blessures ou des remplacements en cours de match. On a déjà joué avec des gars qui, fort probablement, seront alignés (samedi). Il n'y a aucune raison de ne pas se sentir en confiance», a jugé Evan Bush.

La paire Camara-Ciman a déjà été privilégiée à plusieurs reprises au cours de la dernière année. Cette saison, les deux hommes ont évolué ensemble à San Jose, à Los Angeles, puis face à Atlanta, samedi dernier. Cette fois, en excluant des pépins supplémentaires, ils vont pouvoir se côtoyer pendant près d'un mois et demi. «Je m'entends bien avec Hassoun, comme avec d'autres. Plus on va jouer de matchs ensemble, plus on va créer des affinités et des liens footballistiques, a indiqué Ciman. Il faut nous laisser le temps aussi d'apprendre à nous connaître et vraiment former le duo idéal.»

Contre le dernier

La pression est retombée dans le camp montréalais avec cette première victoire de 2-1 face à Atlanta, le week-end dernier. La situation reste tendue chez son adversaire, l'Union de Philadelphie, que l'Impact croisera samedi au Talen Energy Stadium (13h). L'entraîneur Jim Curtin est au centre de la contestation populaire après un début difficile: aucune victoire et seulement deux points en six rencontres. Les joueurs montréalais ont répété que ce n'était pas une raison pour envisager un match facile. «La différence entre Philly et Columbus ou Orlando, qui sont au sommet de l'Association, est très faible, a jugé Bush. Si on regarde le dernier match contre New York City, l'Union aurait pu facilement l'emporter en étant plus opportuniste en première mi-temps.» 

«On sait qu'il y a beaucoup de parité dans cette ligue. Même si les équipes sont en bas de classement, ça ne veut pas dire qu'elles sont mauvaises; surtout en début de saison, a rappelé Mauro Biello. L'an dernier, on l'a vu avec des équipes qui ont commencé lentement avant de finir au sommet. Il ne faut pas prendre ce match à la légère. On va trouver un adversaire qui va jouer avec urgence.»

Les objectifs montréalais sont donc simples: ne pas réveiller l'Union pour ainsi enchaîner une deuxième bonne performance de suite. Et pourquoi pas franchir une étape supplémentaire, défensivement, en n'accordant pas de but? «Oui, on cherche cette performance de référence, a admis Biello. J'aime le répéter aux joueurs. On ne veut pas accorder de but, on veut être cette équipe qui est difficile à battre. C'est ce qu'on a vu, à certains moments, à Chicago ou à Los Angeles. On ne souffrait pas, on n'a pas accordé beaucoup de tirs même si, à quelques moments, on a donné des chances à l'adversaire. On cherche à éliminer ça et ne pas accorder d'occasions faciles.»