Hassoun Camara s'éloigne des journalistes montréalais, déçu de ne pas avoir eu de questions sur le Super Bowl et sur le joueur par excellence du match, Tom Brady. Il revient alors devant les caméras et les micros pour raconter une rencontre particulière avec le quart-arrière des Patriots de la Nouvelle-Angleterre. La scène se déroule en marge du Grand Prix de Formule 1 de Montréal, l'été dernier.

«Je rencontre un type, il y a six mois, sans savoir qui il était. On me dit: ''T'inquiètes, prends une photo avec lui, ça vaudra de l'or dans quelques mois.'' J'étais accompagné de Didier Drogba et de Patrice Bernier. On a eu la chance d'échanger pendant 45 minutes, c'est vraiment quelqu'un de super humble et j'ai adoré le personnage.»

Que peuvent se dire un défenseur de soccer et un quart-arrière de NFL qui est entré un peu plus dans la légende, dimanche, après une folle remontée contre les Falcons d'Atlanta? «On a parlé de tactique, de foot et d'humilité aussi. [...] Comme je ne le connaissais pas, j'ai parlé avec lui comme s'il était une personne lambda. Il connaît bien le soccer. Il regarde un peu ce qui passe dans la MLS. On avait parlé de (Jozy) Altidore de phases tactiques, de sa méthode de travail, de ses prises d'initiative. Tout ce dont il m'a parlé, je l'ai revu (dimanche). Je sais qu'il avait un grand respect pour Didier.» Après le match, Camara s'est assuré qu'il avait conservé le ballon autographié par Brady.

Dimanche était donc la journée du Super Bowl LI, mais, pour les amateurs de soccer, c'était surtout la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (C.A.N). Le match décisif a débouché sur une victoire du Cameroun, face à l'Égypte, et donc sur le sacre du défenseur montréalais, Ambroise Oyongo. 

«Le voir triompher au plus niveau mondial, c'est extraordinaire pour lui. Il le mérite et être champion d'Afrique, ça demande du respect. Et on va le respecter comme il se doit», a souri Camara. «On espère qu'il transportera cet état d'esprit, ici et qu'il ne restera pas trop dans la fête parce que c'est tout un événement là-bas», a ajouté Patrice Bernier. Justement, la date du retour d'Oyongo n'a pas encore été déterminée. Mauro Biello compte lui octroyer quelques jours de pause après un tournoi particulièrement réussi.

L'Impact a, par ailleurs, retrouvé le Stade olympique, lundi, après avoir conclu son premier stage en Floride. Le bilan est clair pour les principaux intéressés: cette mouture 2017 connaît un camp plus performant que celui de l'an dernier. «On a senti que c'était le contraire de l'année passée, a jugé le capitaine de l'Impact. Il y a un noyau, qui se connaît et qui affiche un synchronisme, auquel se sont rajoutés des jeunes. On l'a vu dans le match qu'on a joué (vendredi). On semble en avance au niveau de la forme et des repères.» 

Quant aux éléments à travailler, Biello a insisté sur le pressing, et donc une meilleure efficacité à la récupération, et la possession du ballon. «Il faut améliorer certains aspects de notre jeu, d'être capable de presser au bon moment et d'être fort à la récupération, surtout quand on est plus haut. On veut continuer à développer notre identité de jeu avec le ballon.»

Par mesure préventive, Marco Donadel et Laurent Ciman ne se sont pas entraînés, lundi. Le latéral gauche Anthony Wallace, qui est à l'essai, devait arriver dans la soirée dans la métropole.

Photo AFP

Le défenseur de l'Impact Ambroise Oyongo a remporté la Coupe d'Afrique des Nations avec le Cameroun.