Le capitaine de l'équipe des États-Unis de soccer et du Toronto FC Michael Bradley a critiqué avec virulence les restrictions à l'immigration imposées par le président américain Donald Trump.

« Je suis attristé et embarrassé », a indiqué Bradley sur son compte Instagram.

« Quand Trump a été élu, j'espérais qu'il serait un président différent du candidat qu'il a été, que sa rhétorique xénophobe, misogyne et narcissique serait remplacée par une approche plus humble et mesurée pour diriger notre pays », a-t-il poursuivi.

« Je me suis trompé et les restrictions frappant les musulmans montrent une nouvelle fois qu'il s'agit d'une personne qui n'est pas en phase avec notre pays et qui ne fait pas ce qu'il faut pour le faire avancer », a regretté Bradley qui sera à la tête de l'équipe des États-Unis dimanche face à la Serbie en match amical.

Le décret signé vendredi par le président américain, portant sur la « protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers », interdit pour 90 jours l'entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie), le temps de revoir les critères d'admission pour les réfugiés en provenance de ces pays.

Ce décret pourrait également porter un mauvais coup à la candidature de Los Angeles à l'organisation des Jeux de 2024, en concurrence avec Budapest et Paris, alors que la ville-hôte sera désignée en septembre prochain à Lima.

Le maire de Los Angeles Eric Garcetti, très engagé pour défendre la candidature olympique de sa ville, a condamné vendredi et samedi les restrictions à l'immigration, regrettant que ces mesures « prenaient injustement pour cible des réfugiés ».

« Los Angeles sera toujours un refuge, où les plus vénérables fuyant la guerre, l'oppression politique ou religieuse seront en sécurité et bienvenus », a-t-il insisté.

Le comité de candidature LA 2024 n'a pas répondu aux demandes de réactions de l'AFP.