L'Impact de Montréal disposera peut-être d'une arme supplémentaire dans son arsenal pour espérer accéder à la finale de la Coupe MLS - la surface synthétique imprévisible du Stade olympique.

L'Impact a choisi de présenter le premier match de la série aller-retour au total des buts en finale de l'Association Est contre le Toronto FC à l'intérieur le 22 novembre, afin d'éviter le froid et d'attirer une foule gigantesque.

Il pourra également compter sur le gazon synthétique qui a été installé sur le plancher de béton du «Big O», qui a donné des maux de tête à quelques bonnes équipes ces dernières années en raison de sa surface parfois inégale et de ses rebonds anormalement hauts.

Les joueurs montréalais commenceront à s'entraîner dans le dôme de béton à compter de jeudi, afin de s'habituer aux bosses et aux imperfections de la surface de jeu.

«À certains endroits, c'est dur et il y a du béton sous la surface, alors qu'ailleurs sur le terrain c'est plus souple, a expliqué le gardien de l'Impact Evan Bush plus tôt cette semaine. J'ignore si ce phénomène est dû à la présence de portes dérobées ou non.

«Peut-être que (l'ex-joueur étoile des Expos de Montréal) Moises Alou se cache sous l'une de ces portes, je l'ignore. Ce ne sont pas seulement les rebonds qui sont anormaux, mais aussi la réaction de la surface synthétique si elle est arrosée ou non, et son drainage qui diffère d'une surface naturelle. C'est la raison pour laquelle c'est très important pour nous de l'apprivoiser cinq jours avant la rencontre, afin d'analyser chaque petit détail.»

L'Impact a surpris plusieurs équipes de renom au Stade olympique, dont le Santos Laguna par la marque de 2-0 en quarts de finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF en 2009. Il a aussi malmené les formations mexicaine Pachuca et costaricaine Alajuelense sur cette même surface en route vers la finale de la Ligue des Champions en 2015, avant d'encaisser un revers de 4-2 contre Club America le 29 avril 2015.

Chaque fois, les visiteurs ont éprouvé des ennuis à s'adapter aux impressionnantes foules ainsi qu'aux imprévisibles rebonds à l'intérieur de l'imposant Stade olympique.

«Il faut qu'on profite de notre connaissance de la surface, parce qu'elle est différente, a évoqué Bush. Surtout pour le gardien, car les passes transversales et les ballons joués sur de grandes distances n'ont pas la même trajectoire sur un petit terrain et un stade de cette envergure.

«Ce sont toutes de petites choses auxquelles on ne pense pas toujours, mais que nous devons prendre en compte. Nous devons les utiliser à notre avantage.»

Dans le camp adverse, les Torontois croient qu'ils peuvent s'adapter assez facilement à la surface synthétique.

«J'étais un peu déçu de constater que nous allions jouer sur le gazon synthétique, mais il faut regarder le bon côté des choses; il y aura beaucoup de spectateurs et l'ambiance sera électrisante, a dit le gardien du TFC Clint Irwin. Nous avons hâte à ce match.

«Et ça ne change pas tellement de choses pour nous. La surface est différente, mais nous avons disputé des matchs sur du gazon synthétique à plusieurs reprises cette saison. Ce n'est pas si grave que ça.»

Le TFC dispose d'une surface synthétique à son centre d'entraînement, mais l'entraîneur-chef Greg Vanney a indiqué que ses joueurs n'en raffolent pas tellement.

Et peu importe ce qui se produira à Montréal, le TFC sera de retour chez lui pour le match retour au BMO Field le 30 novembre.

Photo Paul Chiasson, PC

Le gardien de l'Impact, Evan Bush, à l'entraînement.