Les convocations internationales se suivent et ne ressemblent pas pour Laurent Ciman. Au sortir de son Euro, en juillet, le défenseur de l'Impact avait pu ressentir une sorte de déception en raison de son utilisation et de la communication limitée avec le sélectionneur d'alors.

Lors de sa récente pige, avec les Diables Rouges, il a plutôt participé aux larges succès face à la Bosnie, en entrant sous une belle ovation, puis contre Gibraltar. Il a, au passage, reçu des louanges du nouvel homme fort belge, Roberto Martinez, heureux de l'état d'esprit, du profil («Il tacle comme si c'était le dernier tacle de sa carrière») et de l'expérience du vétéran de 31 ans.

«C'était bien à tous les points de vue. Je ne m'attendais pas forcément à me retrouver dans le onze partant. Je ne me suis pas pris la tête, j'ai travaillé et j'ai montré ce dont j'étais capable à l'entraînement, a expliqué Ciman, vendredi, lors de ses retrouvailles avec ses coéquipiers. J'étais content d'être là et, après, le coach a été satisfait de moi. J'ai longuement discuté avec lui et ça s'est bien passé. C'est parfait pour tout le monde. [...] Il m'a mis à l'aise, il m'a dit de faire comme à l'entraînement.»

Évoluant à droite lors de son seul match disputé à l'Euro, Ciman a, cette fois, retrouvé une position plus familière dans l'axe. Précision importante, il était associé à Jan Vertonghen et Toby Alderweireld au sein d'un 3-5-2. 

«Je me sens bien dans ce schéma. Ça crée pas mal de possibilités dans le jeu quand les ailiers sont vraiment hauts et que les arrières rentrent dans le milieu. C'est bien, mais il faut voir si ça collerait (à Montréal, l'an prochain) avec les joueurs qu'on a et avec la vision de l'entraîneur.»

Les vertus d'une convocation sont multiples. Cela décuple forcément la confiance et le moral d'un joueur qui retrouve un second souffle après une parenthèse plus difficile. En retrouvant «ses amis et ses potes», il s'est également retrouvé dans une bulle plus compétitive qu'avec l'Impact. 

«À chaque fois que je pars m'entraîner (avec la Belgique), et sans vouloir manquer de respect à quiconque, le niveau est beaucoup plus haut grâce aux joueurs qui sont dans l'effectif. C'est bien par rapport au rythme; les entraînements et le jeu vont beaucoup plus vite, raconte-t-il. Quand je reviens à Montréal, j'essaie de garder le même niveau. Hassoun (Camara) m'en parle souvent et il veut que je reste à ce niveau pour tirer l'équipe vers le haut. C'est la même chose pour Ambroise (Oyongo) avec le Cameroun.»

Revenu la veille à Montréal, Ciman a donc participé à la séance d'entraînement, vendredi, dont le contenu était plutôt léger. Rapidement, son attention s'est tournée vers le match contre le Toronto FC, dimanche après-midi, qui pourrait déboucher sur une place en séries. 

«On a envie de se qualifier pour les séries. Au niveau international, il y a d'autres matchs de qualification, au mois de novembre. Si je veux en faire partie, il faut que l'aventure continue, ici, avec Montréal, a rappelé Ciman en guise de double objectif. Je suis prêt pour (dimanche) même si, maintenant, je suis encore un peu sous l'effet du décalage horaire.»

«Une rumeur»

En attaque, Matteo Mancosu ne ressent plus aucune douleur à l'un de ses genoux, endolori après un choc avec le défenseur d'Orlando City SC, David Mateos. Didier Drogba, quant à lui, a subi des traitements à l'intérieur du Centre Nutrilait. La semaine de l'Ivoirien a de nouveau été marquée par des spéculations, cette fois, le menant à Naples au mois de janvier. 

«C'est juste une rumeur, a balayé Mauro Biello. On n'a rien reçu officiellement. Le marché ouvre en janvier et il y a toujours des discussions sur plein de joueurs. [...] On n'a pas eu de demandes ni de discussions (avec lui).»

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