Parmi les différents stades de la MLS, le Red Bull Arena n'a jamais été le plus accueillant pour l'Impact. Le onze montréalais y affiche un bilan de 0-6-0 avec, ici et là, de larges défaites et des erreurs coûteuses. Il espère ne pas reproduire ce même schéma, samedi soir (19h) à l'occasion du dernier rendez-vous de la saison régulière entre les deux équipes.

Le dernier match, le 13 août, avait donné un bon aperçu de l'allure des matchs disputés au New Jersey. «On avait bien commencé au niveau de notre animation offensive, mais j'y ai appris qu'il fallait être concentré avec cet adversaire. On a pris un but et on les a laissé entrer dans le match, s'est souvenu Mauro Biello. On a aussi vu, qu'avec 10 joueurs, on a été capable d'obtenir des occasions. Mais, c'est aussi une équipe qui se fatigue avec son système.»

Le système en question est celui d'une équipe qui étouffe son adversaire par son pressing et sa volonté de récupérer le ballon très haut sur le terrain. Cette caractéristique, bien qu'efficace comme en témoigne ses 12 derniers matchs sans défaite, présente ses limites physiques sur l'ensemble d'un match. À domicile, les Red Bulls présentent un différentiel de buts négatif entre les 76e et 90e minutes. Le but de Nacho Piatti, le mois dernier, avait aussi montré l'efficacité de la contre-attaque contre un adversaire qui prend des risques.

«Avec le ballon, il faut être capable d'éliminer cette pression et de jouer direct quand on peut les déséquilibrer également, a reconnu Biello. En phase défensive, il faut surveiller Sacha Kljestan et Bradley Wright-Philips qui affichent une bonne complicité.» Le premier occupe le premier rang au chapitre des passes décisives (16) tandis que le second est en tête du classement des buteurs (20). Selon le site transfermarkt.com, Kljestan a offert six passes décisives à Wright-Philips, ce qui en fait le duo le plus complice de la MLS.

Des changements

Pour secouer une équipe qui n'a pas gagné lors de ses trois derniers matchs, mais surtout afin de s'adapter au profil de son adversaire, l'Impact devrait évoluer dans un schéma en 4-3-3, samedi soir. Cette organisation ouvre donc la porte à Patrice Bernier, sur le banc contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, alors que Marco Donadel évoluera, seul, devant la défense.

«C'est quelque chose que j'apprécie, a tranché Laurent Ciman. On sait que Marco (Donadel) a vraiment un registre de numéro 6. Il reste devant la défense, il récupère les ballons et il distribue un peu le jeu. Avec deux milieux défensifs, ils veulent trop décrocher tous les deux vers moi et l'autre défenseur central. On joue un peu dans notre camp et ça ne sert à rien. Avec un seul 6, il peut avoir le ballon entre Victor et moi pour mieux trouver les autres milieux qui sont un peu plus haut entre les lignes.»

À cinq matchs de la fin de saison, l'Impact aura un oeil attentif sur les résultats de ses concurrents. L'Union de Philadelphie se déplace ainsi à Toronto alors que Orlando City SC se rend sur le terrain de DC United. Finalement, le Revolution peut poursuivre sa marche en avant, dimanche, à Columbus.