Il y a quatre semaines, après un revers de 3-0 contre le Fire de Chicago, Mauro Biello avait présenté ses excuses aux partisans pour la contre-performance de sa troupe. Puis, le 7 septembre dernier, après un échec de 4-1 contre Orlando City SC, un Biello frustré avait martelé qu'il «faut arrêter de dire que nous sommes une bonne équipe».

Samedi, après une autre gênante défaite de 3-1 contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre au stade Saputo, Biello semblait à court de mots pour expliquer les insuccès de son équipe lors de sa traditionnelle conférence de presse d'après-match.

«C'est difficile à expliquer. Nous accordons un but après moins de 30 secondes et après nous voyons la fragilité de l'équipe», a-t-il mentionné d'un ton de voix un peu faible.

Contrairement à ce que l'on ressent du côté d'une autre équipe montréalaise qui connaît aussi des ennuis présentement, Biello a toujours l'appui des joueurs. Et ce, même si l'entraîneur de l'Impact commence peut-être à être à court de solutions pour relancer une équipe qui n'a qu'une victoire à ses sept derniers matchs (1-4-2).

«Nous comptons sur un entraîneur qui a beaucoup confiance en nous, a déclaré le défenseur Hassoun Camara. C'est nous qui sommes sur le terrain et nous devons prendre nos responsabilités.

«L'entraîneur n'y peut rien quand nous accordons un but dans la première minute. Ce serait (José) Mourinho (l'entraîneur de Manchester United) devant et ça ne changerait rien si les joueurs ne sont pas prêts, pas déterminés.»

Biello a même reçu le vote de confiance d'un des anciens protégés de Mourinho à Chelsea, Didier Drogba.

«Nous devons mieux jouer en équipe, a noté l'Ivoirien de 38 ans, qui a atteint le plateau des 10 buts cette saison grâce à un penalty samedi. Nous parlions du travail tactique, nous devons mieux appliquer ce que l'entraîneur veut que nous fassions.»

Questionné à savoir s'il commençait à craindre pour son avenir à la tête de l'équipe, Biello n'avait qu'une chose à dire.

«Je suis quelqu'un qui veut gagner. Personne ne veut gagner plus que moi, pas le président (Joey Saputo), pas les partisans, pas un gars sur Twitter. Et ça, c'est clair, a dit le Montréalais de 44 ans. Je ne connais pas une équipe qui n'a pas connu des moments difficiles avant de gagner. Nous devons passer à travers et être forts dans les matchs importants.»

Alors que l'Impact accumule les résultats décevants devant ses partisans (0-3-1 à ses quatre derniers matchs avec 11 buts accordés), les joueurs se retrouvent de plus en plus dans un environnement hostile au stade Saputo.

En plus de siffler régulièrement pour manifester leur mécontentement, les spectateurs présents samedi ont hué les joueurs après la première demie et à la fin de la rencontre.

«C'est inhabituel, c'est vrai. Et je l'ai remarqué sur le terrain, a admis Camara. Le public a ses attentes et c'est logique. Si ce n'était pas comme ça, ça voudrait dire que nous sommes une équipe moyenne et qu'il n'y a pas d'attentes. Mais nous avons créé des attentes et nos résultats récents sont médiocres. Nous devons absolument nous réveiller collectivement et faire en sorte que tout le monde est à son meilleur niveau.

«Nous le voyons ailleurs, tout le monde est là collectivement. Nous, nous avons besoin de tout le monde. Et si tout le monde n'est pas à 100 pour cent, les résultats ne viendront pas.»

L'Impact aura une autre occasion de rebondir samedi prochain, quand il rendra visite aux Red Bulls de New York.