Avec sept matchs à disputer, dont celui de samedi soir à Philadelphie, l'Impact est déjà sur le point d'atteindre son total de buts encaissés lors de l'ensemble de la dernière saison. Plus spécifiquement, les récentes semaines, jalonnées de déconvenues défensives, ont fait grimper la moyenne de buts à 1,55 par match.

Certaines performances ont résulté d'un équilibre collectif déficient, d'autres ont été causées par des manques de concentration.

«Notre organisation n'était pas mal contre Orlando, mais on a fait des erreurs individuelles, a distingué Mauro Biello. Ce n'est pas un problème de distance entre les lignes ou un problème entre les défenseurs centraux. Ça, ça peut être plus inquiétant. Le problème, c'était la passe en retrait de Hassoun (Camara) qui mène à une échappée ou Laurent (Ciman) qui perd le ballon à la limite (de la surface). Ce sont des erreurs à éviter, mais au niveau de la structure et du travail collectif, c'était correct.»

Si Didier Drogba a pris une part de responsabilité pour la défaite de mercredi, Laurent Ciman s'est aussi excusé par le biais des réseaux sociaux. Le défenseur belge, modèle de régularité en 2015, ne traverse pas la parenthèse la plus sereine de sa carrière montréalaise.

«Laurent, c'est un bon gars. Le soccer est fait de périodes avec des moments prestigieux et d'autres un peu plus creux. Il essaie de retrouver son meilleur niveau, il l'a tweeté lui-même, a reconnu Camara. On est là pour l'aider à revenir au top, parce que c'est un atout majeur dans l'équipe. En étant dans l'axe avec lui, j'essaie de tout faire aussi.»

Biello a essayé une multitude de combinaisons défensives au cours de la saison. Son choix s'est toutefois arrêté sur une charnière Camara-Ciman avec Donny Toia et Ambroise Oyongo en tant que latéraux. L'absence du Camerounais a ouvert la porte à Amadou Dia qui n'a connu une grande première particulièrement reluisante («C'était un match difficile pour lui. Ça n'a pas bien commencé avec le premier but», selon Biello).

Oyongo est revenu à Montréal, jeudi, après avoir disputé deux matchs avec les Lions Indomptables contre la Gambie et le Gabon. Malgré ces deux duels et le long voyage, sera-t-il en mesure de retrouver sa place? Le mystère plane, contrairement à la situation des gardiens de but. Sans surprise, Eric Kronberg prendra la place d'Evan Bush, expulsé face à Orlando. Cette saison, le longiligne gardien américain n'avait pas disputé la moindre minute de MLS, se contentent d'apparitions lors du Championnat canadien.

«Il est là pour ça aussi, c'est à dire prendre sa place quand il y a des difficultés. On a déjà bien travaillé ensemble. Je me rappelle de certains matchs comme à San Jose (l'an dernier) où on avait obtenu un bon résultat. On va tout faire pour avoir le maximum de cohésion en tout cas», a indiqué Camara.

Place au terrain

Contrairement aux évènements qui avaient suivi la défaite face à Chicago, les Montréalais n'ont, cette fois, pas senti le besoin de se réunir. L'heure n'est plus aux mots, mais aux actes, a martelé Patrice Bernier dont le ton était bien plus résolu que d'habitude. Le numéro 8 n'a toujours digéré la claque de mercredi.

«Oui, je suis fâché parce qu'on a perdu et que les matchs sont importants. Je n'aime pas perdre, personne dans ce vestiaire n'aime perdre et le club n'aime pas perdre. On a bien vu comment le coach était sorti en conférence. Je vous parle (aux médias) parce que je n'ai pas le choix et que c'est ma responsabilité. Maintenant, c'est le terrain qui doit parler.»

L'Impact retrouve maintenant l'Union de Philadelphie qu'il avait battu 5 à 1 au stade Saputo, le 23 juillet. Il suffit de regarder le classement pour comprendre l'enjeu de ce match. Avec un match de moins au compteur, l'Impact accuse un retard de trois points sur son adversaire.