Les lendemains de match sont généralement placés sous le signe de la récupération. Dans le cas de l'Impact, la journée de jeudi a aussi été l'occasion d'un grattage de tête et d'une quête de réponses. Comment le onze montréalais, après sa victoire à Toronto et une pause qui a permis de retrouver plusieurs blessés, a-t-il pu encaisser une défaite d'une telle magnitude (4 à 1) face à Orlando City?

«Les joueurs se sont bien entraînés toute la semaine. Des fois, quand tu marques un peu tôt, les émotions sont grandes et tu encaisses rapidement un but. Après, c'était un match bizarre, on ratait nos passes et les occasions ne rentraient pas, a répondu l'entraîneur adjoint, Jason Di Tullio. Tout le monde est déçu, tout le monde est conscient que c'est une performance inacceptable. Mais il faut continuer à pousser parce qu'on est encore dans la lutte aux séries et on va tout faire pour réussir.»

Au-delà de ce match, le portrait de la saison confirme l'image d'un parcours en dent de scie avec des résultats parfois inattendus qui côtoient les défaites humiliantes. Il n'y a pourtant pas de secret: le trio de tête de l'Association de l'Est est parvenu, à un moment ou à un autre, à réaliser une série de trois ou quatre victoires consécutives. Invité à définir son équipe en trois mots, Hassoun Camara a d'ailleurs choisi de se concentrer uniquement sur ce manque de constance. «On a beaucoup de potentiel et de qualités, mais on manque de régularité. C'est ce qui est préjudiciable. [...] Moralement, c'est difficile de connaître de telles émotions à Toronto et, 10 jours plus tard, de faire ce genre de prestation. Mais la saison n'est pas finie et on doit se servir de ce type de défaites pour en montrer beaucoup plus.»

Mercredi, les erreurs individuelles en défense se sont accompagnées d'un manque de maitrise en milieu de terrain - un problème récurrent - et de grosses maladresses devant le but adverse. Sauf rares exceptions, cela fait maintenant quelque temps que le contenu des matchs laisse à désirer. «Actuellement, on ne joue pas bien. Il s'agit vraiment de se regarder dans le miroir et de comprendre que ce n'est pas la façon dont on veut jouer, a martelé Di Tullio. Il faut accepter le fait que ce n'est pas bon et voir ce qu'il faut améliorer. Avec notre expérience et notre éthique de travail quotidienne, on pense qu'on peut sortir de cette situation.»

Le thème de la remise en question est donc revenu dans les discours pour la deuxième fois depuis mercredi. En conférence de presse, Mauro Biello avait décoché une flèche en expliquant qu'il fallait arrêter «de dire qu'on est une bonne équipe». Comment son vestiaire a-t-il perçu la remarque? «Il voulait surtout dire qu'il y a des équipes meilleures que nous. Et si on est à cette position-là, c'est qu'elles ont mieux fait que nous même s'il y a une différence dans le nombre de matchs joués», a rectifié Camara.

L'Impact croisera un autre rival dans la course aux séries en se rendant sur le terrain de l'Union de Philadelphie, samedi. L'équipe de Pennsylvanie occupe le quatrième rang avec trois points d'avance sur la troupe à Biello.