Pas de Didier Drogba, pas de problème. Michael Salazar a permis aux siens d'effacer un retard de deux buts, puis Ignacio Piatti a brisé l'égalité sur un penalty, alors que l'Impact de Montréal a vaincu le Revolution de la Nouvelle-Angleterre 3-2, samedi.

À son premier départ en MLS, Salazar a rempli la lourde tâche de remplacer Drogba, blessé à une cuisse. Choix de deuxième tour de l'Impact en janvier dernier, le jeune homme de 23 ans a été le héros de la rencontre et il a reçu une ovation monstre des 20 279 spectateurs quand il a été remplacé par Johan Venegas à la 85e minute.

«C'est quelque chose à quoi je rêvais depuis que je suis petit, a mentionné Salazar. Les partisans m'ont donné une belle ovation. C'était comme un rêve.»

Salazar a permis à l'Impact (6-4-6) de demeurer invaincu à ses quatre derniers matchs en MLS (2-0-2), tout en signant seulement une deuxième victoire depuis le 16 avril dernier. Il a été la locomotive offensive du Bleu-blanc-noir après que Kei Kamara eut permis au Revolution (4-6-7) de prendre les devants 2-0 lors des 33 premières minutes de jeu.

Kamara, qui a éliminé l'Impact des séries l'automne dernier avec le Crew de Columbus, a marqué six buts à ses quatre derniers matchs contre les Montréalais.

Salazar a réduit l'écart avant la mi-temps en touchant la cible à la 40e minute. Un centre d'Ambroise Oyongo a dévié sur le pied du défenseur Jose Goncalves et par-dessus le gardien Brad Knighton. Salazar a profité du bond chanceux pour envoyer le ballon dans l'objectif avec sa tête.

«Quand on accusait un retard de 2-0, j'ai regardé le cadran et je me suis dit qu'il fallait marquer avant la mi-temps, a noté Piatti. Ça nous a redonné confiance et nous avons commencé la deuxième demie en force.»

Salazar a continué de séduire les spectateurs en créant l'égalité dès la 48e minute. Hassoun Camara l'a rejoint au coeur de la surface entre deux joueurs du Revolution. Il a ensuite calmement maîtrisé la remise et a déjoué Knighton entre ses jambes.

L'élève de Drogba n'a pas hésité à créditer la légende ivoirienne pour sa performance mémorable.

«Il me répète tous les jours d'aller dans la boîte, que c'est dans la boîte de six verges que les attaquants marquent des buts, a raconté Salazar. J'ai obtenu le ballon deux fois dans la boîte et j'ai pu marquer. C'est une belle sensation.»

Souvent utilisé lors des fins de match depuis quelques semaines, Salazar compte trois buts à ses cinq dernières rencontres, toutes compétitions confondues.

«Il est sous l'aile de Didier depuis le début de la saison, a rappelé Camara. Il est un joueur qui reste après les entraînements avec Didier et qui demande beaucoup de conseils. Ils travaillent beaucoup ensemble près du but. Il est simplement récompensé pour ses efforts. Et c'est ce qu'on attend de nos jeunes, qu'ils démontrent leur potentiel quand ils ont la chance de jouer.»

Piatti a couronné la remontée des Montréalais en marquant sur un penalty à la 54e minute, quelques secondes après avoir été fauché par Knighton dans la surface, forçant l'arbitre à appeler la faute.

Le milieu argentin a inscrit un but lors de chacun de ses quatre derniers matchs en MLS.

Ayant signé six verdicts nuls à ses huit parties précédentes, l'Impact a finalement maximisé sa récolte de points en fermant la porte au Revolution pendant la dernière demi-heure de jeu.

«On a réussi à ne pas encaisser et à rester solide, a déclaré le capitaine de l'Impact Patrice Bernier. Les gars ont tout fait pour bloquer les tirs et s'assurer de ne pas accorder un but. Dernièrement, c'était ça le péché. Cette fois-ci, on a fait le nécessaire pour aller chercher la victoire.»

L'Impact disputera ses deux prochains matchs à l'étranger, alors qu'il fera un arrêt à Salt Lake City samedi prochain, puis un autre à Portland le 13 juillet.