José Mourinho, nommé vendredi entraîneur de Manchester United, a assuré mardi qu'il éviterait de se focaliser sur sa rivalité avec Pep Guardiola, qui prendra les rênes de Manchester City la saison prochaine, car cela profiterait aux autres prétendants de la Premier League.

«Mon expérience ne me permet pas de jouer l'innocent. J'ai côtoyé Pep pendant deux ans dans un championnat où le champion c'était moi ou lui, le Real Madrid ou Barcelone. Dans une telle situation, les duels individuels ont un sens car ils peuvent avoir une influence», a reconnu le Portugais.

«Mais dans le championnat anglais, si je me focalisais sur lui et sur Manchester City et si lui se focalisait sur United, c'est quelqu'un d'autre qui serait champion», a-t-il ajouté en marge d'une conférence à l'Université de Lisbonne.

«En Angleterre ces quatre dernières années il y a eu quatre champions différents. Cela en dit long sur la compétitivité» de la Premier League, a expliqué le technicien de 53 ans, en comparant cette situation avec celle des championnats allemand, français ou espagnol, dominés ces dernières années par le Bayern Munich, le Paris Saint-Germain et le FC Barcelone, respectivement.

«Contrairement à d'autres championnats, où les cadors sont toujours les cadors, ce n'est pas le cas en Angleterre», en raison d'une distribution différente des recettes des droits de retransmission, a-t-il souligné.

Sans club depuis son éviction de Chelsea en décembre, Mourinho a signé vendredi avec Manchester United pour trois saisons avec une quatrième en option.

L'entraîneur portugais a par ailleurs estimé que son arrivée à Old Trafford n'allait pas bouleverser le championnat anglais. «Je fais déjà un peu partie des meubles. Le niveau augmentera grâce aux nouveaux entraîneurs et aux nouveaux joueurs qui pourront arriver et apporter quelque chose de différent», a-t-il dit, cité par l'agence de presse portugaise Lusa.