Quand Mauro Biello a remplacé Frank Klopas à la tête de l'Impact en août dernier, tout a semblé facile.

Propulsée par l'ajout de Didier Drogba dans la formation partante, l'équipe a terminé la saison sur une séquence de 7-2-2 et s'est taillée une place en séries éliminatoires avant de baisser pavillon face au Crew de Columbus, en demi-finale de l'Association Est.

L'Impact a continué d'enchaîner les succès en début de saison 2016 avant de connaître une baisse de régime au cours du dernier mois. Avec son équipe dans une séquence de 0-1-4, Biello se retrouve donc avec un premier défi devant lui.

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«Ça vient avec le travail, a-t-il dit plus tôt cette semaine. Il faut être créatif comme entraîneur, être prêt à trouver des solutions. J'étais comme ça en tant que joueur et comme adjoint. Je cherchais toujours à essayer de trouver ce que je pouvais faire de mieux pour aider l'équipe.»

Biello a aussi noté que les quatre nuls encaissés lors des quatre dernières sorties de l'équipe n'étaient pas nécessairement des résultats négatifs.

«On est très proche d'être de l'autre côté, de pouvoir dire que l'Impact n'a pas perdu à ses six derniers matchs», a-t-il rappelé.

Il est vrai que lorsque l'on signe un verdict nul, on est qu'à un but de plus d'une victoire. Et deux de ces nuls ont été acquis à l'étranger, ce qui est toujours un résultat acceptable sur une pelouse adverse.

«On fait bien sur la route, a noté Biello. On a marqué quatre buts pour aller chercher un point à Columbus, avant ça on a fait match nul (1-1 face au New York City FC) et avant ça on a gagné (2-1 face au Fire de Chicago). Il faut continuer sur cette séquence, continuer de croire que même si on accorde un but, on peut aller compter.»

Questionné afin de savoir si Biello était un peu plus grincheux lors de cette première séquence difficile sous ses ordres, le gardien Evan Bush a défendu son patron.

«Je pense que tout le monde est un peu plus grincheux, a-t-il dit. C'est normal quand ça ne va pas bien. Mais toutes les équipes vivent des séquences comme celle-là pendant la saison.

«De notre côté, il faut mettre les choses en perspective. Nous continuons quand même de gagner des points et nous ne sommes pas déclassés. (Biello) le sait et il reste positif.»

Le défenseur latéral Maxim Tissot a aussi mentionné que l'état d'esprit était toujours bon au sein de l'équipe malgré ce passage à vide.

«On n'a pas gagné les quatre derniers matchs, mais on ne les a pas perdus, a-t-il rappelé. On peut voir le verre à moitié plein. Et il y a des gars qui allègent l'atmosphère dans le vestiaire. Laurent (Ciman) niaise tout le temps et ça fait du bien au groupe.»

Ajuster le tir sans Drogba

L'Impact a amorcé la campagne sur une séquence de 4-2-0 malgré quatre parties à l'étranger (2-2-0) et une contribution limitée de l'étoile Didier Drogba, qui souhaite éviter les surfaces artificielles.

Même si l'Ivoirien de 38 ans a accumulé quatre buts et trois aides cette saison, le début de la récente série d'insuccès coïncide avec le premier départ de Drogba.

«Est-ce qu'on vise trop Didier? Peut-être, mais il gagne tous les ballons, a mentionné Tissot quand on lui a demandé si l'équipe se fiait trop à son joueur vedette. Ce n'est donc pas nécessairement mauvais parce qu'il ressort presque tout le temps avec le ballon.»

Tissot a toutefois reconnu que l'équipe doit s'adapter quand Drogba n'est pas sur le terrain.

«Quand il est sorti (samedi) contre Philadelphie, on a continué à jouer de la même manière avec des attaques aériennes vers Dom (Oduro), ce qui n'est pas sa force. Sans Didier dans la formation, il faut revenir au style de jeu du début de saison.»

Aussi étrange que cela puisse paraître, l'Impact pourrait donc être dans le contexte idéal pour remonter à la surface samedi à Orlando, quand il jouera à l'étranger et sera privé de Drogba, blessé à la hanche.

«Vous voulez toujours mettre fin à une mauvaise séquence à domicile, mais lors du dernier match (1-1 face à Philadelphie au stade Saputo), nous avions peut-être trop l'impression d'être en contrôle et ç'a joué contre nous, a dit Bush. À l'étranger, nous serons peut-être plus pessimistes, plus prudents, et ça pourrait être une bonne chose.»