Le capitaine de l'Impact de Montréal Patrice Bernier dit de son coéquipier Ignacio Piatti qu'il n'est «pas toujours là tout le match, mais il peut changer le match à lui seul en un instant».

Il s'agit du «modus operandi» de Piatti depuis le début de la saison.

Mardi, il a été nommé joueur de la semaine de la Major League Soccer, après avoir marqué deux buts et provoqué un penalty qui a mené à une réussite de son célèbre coéquipier Didier Drogba dans un verdict nul de 4-4 à Columbus au cours du week-end.

L'Argentin de 31 ans a aussi été nommé au sein du XI de la semaine pour une cinquième fois et son but marqué à la 26e minute face au Crew, quand il a hésité deux fois à l'entrée de la surface de réparation avant d'enrouler le ballon du côté éloigné, devrait être candidat pour un troisième but de la semaine.

«Il veut être notre fabricant de jeu sur le terrain et quand il est au sommet de son art, il est un des meilleurs joueurs du circuit, a dit Bernier. S'il continue comme ça, il va certainement être un candidat au titre de joueur de l'année.»

Piatti, qui domine son équipe avec six buts en 10 matchs, est un des facteurs importants pour expliquer comment l'Impact (4-3-3) s'est retrouvé au sommet de l'Association de l'Est, avant un duel contre l'Union de Philadelphie ce week-end.

Tout a commencé le 6 mars à Vancouver lors du match d'ouverture, quand il a déjoué quelques rivaux avant de marquer l'éventuel but vainqueur dans un gain de 3-2. Il a qualifié ce but de son préféré depuis le début de la saison. Mais il a aussi marqué un autre but magnifique en enroulant le ballon dans une victoire de 2-1 contre le Fire de Chicago, le 16 avril.

«Je suis simplement content de voir que nous gagnons des matchs», a dit Piatti.

Drogba, une ancienne légende de Chelsea, est la grande étoile de l'équipe depuis son arrivée l'été dernier, mais Piatti s'est assuré de garder sa place sous les projecteurs.

Piatti s'est joint à l'Impact en 2014 et il avait marqué quatre buts en six matchs dans le dernier droit. Il a ensuite été le catalyseur à l'attaque quand l'Impact a réussi un parcours étonnant jusqu'en finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF au printemps 2015.

Cependant, une blessure à un genou, le décès de son grand-père et les problèmes de santé de son père, ce qui a nécessité un voyage en Argentine en cours de saison, ont déraillé sa campagne 2015. Il a tout de même trouvé le moyen d'accumuler neuf buts et huit aides en 26 matchs en MLS.

Si certains craignaient que les équipes adverses avaient trouvé un moyen de le neutraliser, il a démontré qu'il avait encore quelques tours dans son sac.

«Mes conversations avec lui se résument à "continue de surprendre l'adversaire", a raconté l'entraîneur Mauro Biello. S'ils savent qu'à chaque fois qu'il a le ballon, il va baisser la tête et dribbler, il va être plus facile à contrer.

«Si son jeu est plus varié, il va être plus difficile à neutraliser.»