Le parquet de Crémone a requis mardi six mois de prison avec sursis contre Antonio Conte, le sélectionneur de l'équipe d'Italie et futur entraîneur de Chelsea après l'Euro 2016, dans le cadre du scandale de matchs truqués du «Calcioscommesse».

Le procureur Roberto Di Martino a requis également une amende de 8000 euros (12 000 $ CAN) contre Conte, qui est poursuivi pour fraude sportive pour ne pas avoir dénoncé des faits de corruption lors d'un match de deuxième division en mai 2011 de Sienne, qu'il entraînait alors.

Conte a toujours nié avoir été au courant de la manipulation par des parieurs de cette rencontre remportée 1-0 par Sienne le 29 mai 2011 sur le terrain d'AlbinoLeffe.

Son dossier s'inscrit dans celui du «Calcioscommesse», un très vaste scandale de matchs arrangés dans le soccer italien, pour lequel plus d'une centaine de personnes doivent encore être jugées.

Pour cette affaire, la justice sportive a condamné Conte à dix mois de suspension (réduits à quatre mois en appel) en 2012, quand il était entraîneur de la Juventus de Turin.

Le verdict pénal est attendu à la mi-mai, les avocats de Conte ayant opté pour une «procédure abrégée», afin que le technicien italien soit fixé sur son sort avant de partir à l'Euro, qui débute le 10 juin en France.

Lundi, Conte a été officiellement nommé entraîneur de Chelsea et prendra ses fonctions en Angleterre juste après l'Euro.