L'élection d'un nouveau président pour remplacer Sepp Blatter pourrait bien être le deuxième vote le plus important lors du congrès de la FIFA vendredi.

Quelques heures plus tôt, les responsables des 209 fédérations membres pourront approuver des réformes ayant comme objectif l'éradication de la culture de la corruption qui a été étalée au grand jour par les procureurs fédéraux américains et suisses.

Les conseillers juridiques de la FIFA espèrent désespérément un vote favorable pour conserver leur statut de victimes de la corruption aux yeux du Département américain de la Justice.

La FIFA s'est préparée pour son évolution mercredi, quand le comité exécutif a approuvé dans leur intégralité les propositions de réformes qui seront présentées vendredi.

«Les yeux du monde sont rivés sur nous cette semaine, après ce qui restera une des plus difficiles périodes de notre histoire», a déclaré le président de la FIFA par intérim, Issa Hayatou, dans un communiqué.

Un vote favorable vendredi va réduire les pouvoirs du nouveau président, du nouveau conseil et des hauts dirigeants en imposant des mandats d'une durée limitée et des vérifications plus approfondies de leur intégrité.

Des experts indépendants vont superviser comment la FIFA obtient et dépense plus de cinq milliards $ US au cours de la période de la Coupe du monde - un mouvement de revenus qui a été limité puisque les nouveaux commanditaires préfèrent attendre les résultats de l'élection avant de s'engager.

«Il est très évident que les amateurs de soccer et les partenaires commerciaux de la FIFA ne toléreront rien de moins qu'une transparence complète sur la manière dont le football est géré», avait averti en décembre un conseiller à l'interne.

Cette semaine, Hayatou a demandé aux 209 membres de saisir cette chance et d'offrir les 75% nécessaires lors du vote pour modifier la législation de la FIFA.

Hayatou a rappelé le «travail difficile à venir», alors que tous les membres du comité ont approuvé l'objectif de 2018 pour adopter l'ensemble des réformes légales. Elles incluent la fin des conflits d'intérêt dans les décisions commerciales et la garantie d'indépendance des vérificateurs financiers et des organisations judiciaires.