Ayant conclu son enquête sur de possibles malversations, le comité de l'éthique de la FIFA réclame des sanctions à l'endroit de Sepp Blatter et Michel Platini.

Blatter, président de la FIFA, et Platini, qui dirige l'UEFA, pourraient être suspendus pour plusieurs années lors d'audiences devant le juge des questions éthiques à la FIFA, Joachim Eckert.

On croit que ces audiences se tiendront en décembre.

Invoquant le droit à la privée et la présomption d'innocence, le groupe d'enquête de la cour d'éthique a toutefois refusé de dévoiler la nature des sanctions qui sont souhaitées.

On a étudié un paiement de deux millions de dollars de la FIFA approuvé par Blatter pour Platini en 2011, trois mois avant une élection présidentielle de la FIFA - un salaire antidaté. Platini a travaillé comme conseiller de Blatter de 1998 à 2002.

Les deux hommes se disent blancs comme neige, bien qu'ils reconnaissent qu'il n'y avait pas de contrat écrit.

Blatter et Platini, dont la campagne pour remplacer Blatter est diminuée par des ennuis légaux, ont été suspendus par le comité d'éthique le 8 octobre, dans l'attente de verdicts complets.

Les deux hommes contestent leurs suspensions de 90 jours devant le Tribunal arbitral du sport, qui devrait accélérer le traitement de leur cas.

L'élection présidentielle de la FIFA doit avoir lieu le 26 février.

Les accusations complètes de manquement à l'éthique pourraient inclure des conflits d'intérêt.

Les deux faisaient partie du comité exécutif de la FIFA en 2011 quand le paiement a été déterminé, sans que leurs collègues l'apprennent, en apparence.

Si on se fie à de récents jugements, Blatter et Platini pourraient se voir bannis pour plusieurs années.

Le Sud-Coréen Chung Mong-Joon, ancien vice-président de la FIFA, a été suspendu pour six ans le mois dernier en lien à diverses accusations, qui n'incluent toutefois pas de la corruption financière. On lui a reproché son absence de coopération avec les enquêteurs, ainsi qu'un bris des règles de confidentialité de la FIFA.

En juillet, le Chilien Harold Mayne-Nicholls, jadis président de sa fédération nationale, a été suspendu pour sept ans en lien à des inspections techniques, en vue des Coupes du monde de 2018 et 2022. Il aurait approché des gens du Qatar pour confier du travail à des membres de sa famille, sans toutefois être payé lui-même.