Le match amical entre l'Allemagne et les Pays-Bas a été annulé dans un court délai en raison de sérieuses menaces d'une attaque contre le stade, mardi.

«Nous avions des preuves concrètes que quelqu'un voulait faire exploser un engin dans le stade», a déclaré le chef de Police de Hanovre, Volker Kluwe, à la télévision nationale.

Faisant référence à une autre menace survenue une heure auparavant qui s'est avérée être une fausse alarme, M. Kluwe a déclaré: «Après que le premier objet eut été jugé inoffensif, nous avons reçu une information qui devait être prise au sérieux à propos d'une attaque imminente.»

Les spectateurs venaient tout juste de commencer à entrer dans le stade de Hanovre lorsque l'ordre d'évacuation a été donné, ce qui a principalement affecté le personnel du stade, les travailleurs, les invités importants et les membres des médias.

Des membres du gouvernement allemand, dont la chancelière Angela Merkel, devaient assister à cette rencontre afin de lancer un message d'appui en soutien aux attentats de Paris, signalant que l'Allemagne n'allait pas céder devant les terroristes.

Au même moment, un deuxième stade a été évacué à Hanovre alors que plusieurs personnes étaient sur le point d'assister au concert du groupe «Soehne Mannhheims».

Une unité spéciale a par ailleurs maîtrisé un colis suspect dans un train à Hanovre tard mardi, bien qu'on ignorait s'il s'agissait d'une bombe.

Une porte-parole de la police, Sandra Perlebach, a dit à l'agence de nouvelles «dpa» que la réplique était si fidèle qu'il pouvait s'agir d'une «véritable bombe».

La police était à la recherche de l'homme ayant laissé le colis à cet endroit. Un passager lui a fait remarquer qu'il oubliait quelque chose, mais celui-ci n'a pas réagi et a quitté le train, a dit Mme Perlebach.

Deux plateformes à la station de Hanovre, à environ deux kilomètres du stade, demeuraient fermées. Plusieurs stations de métro avaient aussi été fermées.

Rappelons que lors des attaques de vendredi, à Paris, l'Allemagne affrontait la France dans un match amical au Stade de France, à l'extérieur duquel trois kamikazes ont fait détonner leur ceinture explosive, tuant un passant. Les trois hommes avaient voulu entrer dans le stade, sans succès. Au moins 129 personnes ont été tuées lors d'attaques coordonnées dans la ville.

Les spectateurs au stade d'Hanovre ont été avisés par une annonce publique faite par la police environ 90 minutes avant le début du match. Ils ont été priés de regagner leur domicile calmement et assurés qu'il n'y avait rien à craindre. La plupart des partisans se trouvaient toujours à l'extérieur du stade du nord de l'Allemagne quand l'ordre d'évacuer à été donné.

Il n'y a pas eu de signe de panique, la plupart des partisans semblant accepter la décision avec résignation. La police a dû insister auprès de certains membres des médias qui ont tenté de demeurer à l'intérieur du stade.

Le porte-parole de l'équipe allemande, Jens Grittner, a indiqué que l'autobus de l'équipe a été redirigé dans un endroit sécuritaire et que c'est tout ce qu'il pouvait dire pour le moment.

La sécurité était omniprésente et les policiers lourdement armés aux abords du stade, tout comme dans le reste de la ville d'ailleurs. Les journalistes affectés à la couverture du match ont été fouillés et une brigade canine a reniflé tous les sacs.

Le ministre de l'Intérieur Thomas de Maiziere rencontrait son homologue Boris Pistorius en fin de soirée, mardi, alors qu'une conférence de presse allait débuter.

Le match amical entre la Belgique et l'Espagne a été annulé tard lundi à la suite de la recommandation du gouvernement belge. L'Association belge de football a déclaré que la décision avait été prise «dans le contexte d'un niveau d'alerte terroriste élevé et d'une chasse à l'homme active».