L'attaquant Jack McInerney l'admet: ce serait plaisant de trouver le fond du filet contre l'Union de Philadelphie.

La formation de la Pennsylvanie a échangé McInerney à l'Impact la saison dernière et celui-ci n'est pas parvenu à faire bouger les cordages lors de ses deux sorties précédentes contre son ancienne équipe. Il aura une troisième occasion de le faire samedi alors que l'Impact de Montréal rendra visite à l'Union au PPL Park.

«C'est agréable de marquer contre n'importe qui, mais surtout face à une ancienne équipe dans laquelle se trouvent encore des amis, a reconnu McInerney lors d'une entrevue téléphonique vendredi. Ce serait sûrement très spécial pour moi.

«Nous avons une excellente opportunité d'aller chercher trois points au classement, surtout contre une équipe de l'Association Est», a également fait remarquer l'attaquant originaire de Chattanooga.

McInerney a déjoué les gardiens rivaux de 15 des 20 clubs de la Major League Soccer, mais Philadelphie - où il a évolué de 2010 à 2014 - n'est pas l'un d'eux.

L'attaquant de 22 ans compte bien modifier cette statistique, d'autant plus que l'Union a concédé 30 buts jusqu'à maintenant - un sommet dans la ligue - malgré le fait que la troupe de Philadelphie compte cinq blanchissages en 2015.

«C'est alléchant, c'est certain, a confié McInerney. Il s'agit d'une équipe qui en arrache, et elle a besoin des points au classement.

«Ils (les joueurs de l'Union) vont sauter sur le terrain et voir ce match comme une occasion de revenir au plus fort de la lutte pour une place dans les séries éliminatoires. Je suis sûr qu'ils vont mettre l'accent sur l'attaque. Ce sera à nous de profiter de nos chances et de compléter nos jeux.»

L'Impact (5-6-2) accuse un recul d'un point sur l'Union (5-10-3) au classement de l'Association Est, avec cinq matchs en banque. Après avoir commencé le calendrier régulier avec une séquence de cinq matchs sans victoire, les hommes de Frank Klopas ont gagné cinq de leurs huit dernières sorties.

«Nous connaissons une petite période de succès, a déclaré McInerney. Chaque fois que vous pouvez récolter cinq victoires en huit rencontres, c'est impressionnant. Nous jouons du bon soccer.»

Les trois parties que l'Impact n'a pas gagnées au cours de cette séquence ont été disputées loin du stade Saputo. La plus récente remonte à mercredi, contre le Toronto FC.

L'Impact est la plus mauvaise formation de la ligue sur la route, avec un dossier de 1-5-1 jusqu'à maintenant cette saison. La formation montréalaise n'a marqué que quatre buts sur les surfaces rivales et en a concédé 14.

Ce piètre rendement, selon McInerney, s'explique par le style combatif de l'Impact en terre étrangère.

«Nous visons les victoires sur la route, et nous forçons le jeu en attaque, a-t-il estimé. Parfois, il nous faudrait accepter de recueillir un point à l'étranger au lieu de tenter de gagner le match et d'allouer deux ou trois buts.

«Pendant les 60 premières minutes (contre Philadelphie), nous allons nous étudier et voir quelle allure prendra le match. Et si nous devons nous contenter d'un point, nous allons le prendre. Mais je ne serais surpris si, à la fin du match, nous accentuons la pression en zone adverse pour obtenir la victoire.»

En plus de McInerney, l'Impact compte sur d'autres menaces offensives au milieu du terrain. Ignacio Piatti et Andres Romero comptent trois buts chacun cette saison, tandis que Dominic Oduro en a réussi deux.

Les défenseurs montréalais ont également fait leur part en attaque récemment. Quatre des six derniers buts de l'Impact sont venus des membres de la ligne arrière, alors que Maxim Tissot, Wandrille Lefèvre, Donny Toia et Ambroise Oyongo ont tous marqué leur premier but de la saison en juin.

Sur le site internet de l'Union, le défenseur Raymon Gaddis a parlé en termes élogieux de l'Impact, la qualifiant de formation très explosive à l'avant.