C'était comment, Pachuca? «Je ne dis pas que c'est une vilaine ville, mais notre expérience à l'hôtel, et tout le reste, a été l'une des pires [de ma carrière]. Dans la MLS, on a le luxe d'être dans de beaux hôtels, mais cette fois, c'était assez mauvais.»

Dilly Duka n'y passe pas par quatre chemins pour évaluer les conditions hôtelières dans la ville mexicaine, envoyant quelques jabs sur la taille des chambres et la qualité de l'internet. Mais c'est tout de même avec un large sourire et des yeux pétillants qu'il émet ce jugement. Car la meilleure partie, et la plus importante, de son bref passage à Pachuca rattrape largement tout le reste. Tandis que le onze montréalais rêvait d'un seul but à l'extérieur, le milieu de terrain s'est offert un doublé avec, il est vrai, l'aide énorme de Justin Mapp sur le second. Ce match nul de 2-2 place l'Impact en position favorable avant le match retour, mardi.

«On a bien joué pour une équipe qui a recruté autant de nouveaux joueurs. On a montré une bonne chimie, s'est-il réjoui avant d'aborder brièvement son cas personnel. Quand tu marques, cela augmente toujours la confiance.»

Ce n'est ni directement après ce quart de finale aller, avec un internet déficient à l'hôtel, ni durant le long retour vers Montréal que Duka a pris conscience de sa performance. Il a plutôt ressenti «le buzz» chez lui, en parlant avec ses parents, le reste de sa famille ou en consultant les nombreux gazouillis qui lui avaient été adressés. La réaction générale des partisans, depuis le match nul, suit une même trajectoire en matière d'engouement. «C'est au-dessus de nos attentes puisqu'on a vendu 2000 billets par jour, en moyenne, s'est félicité le vice-président exécutif aux opérations soccer, Richard Legendre. On s'approche des 25 000, mais [...] on ne s'est pas redonné d'objectif en termes de spectateurs. Le but est qu'il y ait le plus d'ambiance.»

Entre repos et analyse

Après une journée de repos, l'Impact a repris le chemin du Stade olympique, vendredi matin, où il attend Pachuca de pied ferme. Les joueurs mexicains découvriront le froid montréalais au cours de la journée. «S'ils empruntent le même chemin que nous, cela va être une longue journée. C'est un avantage pour nous, mais je suis sûr qu'ils seront prêts pour le coup d'envoi», a prédit Duka.

Sur son terrain synthétique («un peu dur» et avec «des rebonds différents selon les endroits», dixit Bakary Soumare), l'Impact affûte aussi son analyse en vue du match retour. Frank Klopas, qui n'a pas dévoilé s'il allait reconduire le même onze, a ainsi regretté le nombre important de coups de pied arrêtés qui ont été accordés. Il lui reste encore trois entraînements pour apporter ce type de correctifs.