Depuis quelques jours, peu de détails filtrent sur la saga opposant l'Impact, Ambroise Oyongo et la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Un porte-parole montréalais a cependant admis, vendredi, que le dossier avançait bien et qu'il était confiant que le joueur rejoigne bientôt l'équipe même si l'heure n'est pas encore à un dénouement.

Selon ce que lui a confié le directeur sportif Adam Braz, le portrait est «plus positif que la semaine dernière» alors qu'Oyongo avait été suspendu sans salaire.

L'éclairage est différent dans le camp du joueur où l'on se dit toujours coincé entre les avis de la MLS et ceux de la FECAFOOT. Après des échanges initiaux avec Nick De Santis, puis avec Braz, la communication s'est complètement éteinte au cours des deux derniers jours. L'Impact précise, de son côté, qu'il préfère laisser le champ libre à la MLS pour contacter et échanger avec les autres parties impliquées.

Malgré la complexité de cette saga, l'agent Nicolas Onissé, rappelle que son client «n'est pas contre l'idée de venir à Montréal.» En attendant de nouveaux développements, Oyongo garde la forme dans son pays natal. «Un joueur professionnel n'est pas heureux quand il ne peut pas jouer. Il s'entretient avec un préparateur physique, et même s'il dit que tout va bien, je sens qu'il a hâte de jouer. C'est un cap à franchir et tout sera oublié quand une issue sera trouvée», explique son agent.

Comme Eric Alexander et Eric Kronberg, Oyongo ne peut de toute façon pas affronter Pachuca, en quarts de finale de la Ligue des champions, puisqu'il a participé à la phase de groupes avec les Red Bulls. Âgé de 23 ans, Oyongo a disputé 18 matchs à New York, l'an dernier, dont 5 en séries. La valeur du jeune homme a grimpé au cours des dernières semaines lorsqu'il a titularisé dans deux des trois matchs du Cameroun, à la Coupe d'Afrique des Nations (C.A.N). Aligné au poste d'arrière droit, il avait notamment marqué son premier but face au Mali, le 20 janvier.

La saga en six dates

20 janvier

Les premières rumeurs d'une transaction entre l'Impact et les Red Bulls apparaissent. En raison de ses liens avec Jesse Marsch, le nom de Felipe est rapidement lancé. Celui d'Oyongo s'ajoute immédiatement puisque l'Impact cherche encore à combler une lacune au poste d'arrière gauche.

27 janvier

L'Impact obtient finalement Oyongo dans le cadre d'une transaction majeure avec les Red Bulls. Immédiatement, l'agent du joueur, Nicolas Onissé, remet en doute le fonctionnement de la MLS et clame n'avoir jamais été consulté par le club new-yorkais.

29 janvier

En entrevue avec La Presse, Onissé confirme que son client était convoité par plusieurs équipes européennes, cet hiver. Le Celtic Glasgow, mais aussi des clubs en Italie et en Espagne auraient tenté une approche pour acquérir le joueur qui dispute alors la Coupe d'Afrique des Nations (CAN).

5 février

La Fédération camerounaise (FECAFOOT) estime que le club amateur du Rainbow FC Bamenda n'était «pas habilité à signer un contrat professionnel». Et que, par conséquent, le prêt d'Oyongo aux Red Bulls et les transactions subséquentes sont nuls et sans effet.

6 février

L'Impact indique que le contrat d'Oyongo respecte les règlements de la FIFA. Adam Braz confirme également que le salaire du Camerounais est suspendu, depuis quelques jours, en raison de non-respect d'un contrat. Le directeur sportif s'attend à ce que l'affaire prenne fin «dans une semaine ou deux».

10 février

Le directeur sportif des Red Bulls, Ali Curtis, croit que son équipe ne sera pas touchée par la saga puisque la transaction avait été approuvée par la ligue. Dans une entrevue avec le site bigapplesoccer.com, un vice-président de la MLS confirme que les Taureaux n'auront pas à verser de compensation si Oyongo n'aboutissait jamais à Montréal.