La controverse se poursuit autour de l'utilisation de gazon synthétique à la Coupe du monde de football féminin, qui sera présenté au Canada en 2015, puisque l'Association canadienne de soccer a refusé d'entrer en processus de médiation.

Le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario avait proposé une médiation hâtive «pour permettre aux parties d'en venir à une entente dans un délai raisonnable». L'arbitre Jo-Anne Pickel en avait fait la proposition vendredi après avoir rejeté la demande d'audience rapide des joueuses.

«Soit le tribunal a été induit en erreur par la CSA ou il se trompait d'une manière fondamentale qui requiert clairement de revoir la demande des joueuses, a déclaré l'avocat des joueurs Hampton Dellinger dans un communiqué. Quel que soit le cas, nous demanderons au tribunal de reconsidérer sa décision.

«La décision du tribunal était basée sur la fausse hypothèse selon laquelle l'ACS était ouverte à la médiation. Ce n'est clairement pas le cas. Une audience est maintenant plus importante que tout.»

Pickel avait souligné que les avocats des joueuses et de l'ACS s'étaient entendus sur la médiation au départ. Elle doutait fortement qu'une audience donne des résultats dans le léger délai de temps qui lui est imposé.

Les joueuses n'ont pas mis de temps à confirmer leur participation, mais l'ACS, fidèle à la position de la FIFA qui soutient qu'il n'y a aucune alternative à l'utilisation du gazon synthétique, a refusé. Elle affirme que la demande n'a aucune valeur et que les joueuses ont tardé à la déposer.

Abby Wambach et un groupe d'autres joueuses élites ont déposé une plainte le 1er octobre, affirmant que le fait de les obliger à jouer sur une surface synthétique était discriminatoire puisque les hommes jouent sur une surface naturelle.

L'Association canadienne de soccer a rejeté la demande, expliquant que la Fédération internationale sanctionne les surfaces synthétiques en autant qu'elles respectent certains standards. La FIFA, pendant ce temps, affirme que le gazon synthétique est adapté au climat canadien tout en insinuant que la Coupe du monde de football masculin pourrait être jouée sur une surface du genre «plus tôt que tard».

En déposant la plainte, les avocats des joueuses ont demandé d'accélérer les procédures pour que les plaidoiries soient entendues d'ici le 26 novembre pour avoir le temps nécessaire pour procéder à l'installation des surfaces avant le début du tournoi qui accueillera 24 pays, le 6 juin.

L'ACS, qui agit en tant que comité organisateur de l'évènement, s'est opposée à la demande.