Marchant sur les traces de Karl W. Ouimette et Jérémy Gagnon-Laparé au cours des 15 derniers mois, Maxim Tissot a été convoqué pour la première fois par la sélection nationale canadienne, jeudi. Le joueur montréalais de 22 ans prendra le chemin d'Orlando, dimanche, avant de mettre le cap vers l'Amérique centrale pour y affronter le Panama, le 18 novembre.

Le numéro 51 de l'Impact partagera cette aventure avec Ouimette, mais aussi avec Patrice Bernier et Issey Nakajima-Farran. Joint par téléphone, Tissot, évidemment très satisfait, a avoué qu'il gardait ce secret depuis plus de deux semaines maintenant. Il a quand même mis au parfum ses parents et quelques amis proches.

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«Frank (Klopas) a reçu un courriel de Benito Floro et il me l'a dit après le match de Ligue des champions à New York (le 22 octobre), relate Tissot. J'ai ensuite eu une confirmation de Matt Jordan, le lendemain, puis un appel de la sélection canadienne, la semaine dernière.»

Aussi étrange que cela puisse paraître, Tissot n'a jamais porté le maillot national avec les équipes de jeunes. Avant de faire le saut chez les professionnels, il avait tout de même été nommé meilleur défenseur de la Ligue canadienne (LCS), en 2012. Dans sa jeunesse, il était également un habitué des différentes sélections provinciales et régionales.

«Il y a deux ou trois ans, j'avais failli être convoqué chez les moins de 20 ans. Mais quand le sélectionneur était venu me voir, je n'avais pas connu un bon match et je n'avais pas été appelé, se rappelle-t-il. Je suis content d'avoir l'appel avec les seniors. Mieux vaut tard que jamais.

«Je commençais à y penser de plus en plus, mais je ne m'en faisais pas trop avec ça. Je me disais que si je faisais bien avec l'Impact, j'allais être appelé un jour. J'ai eu raison et je suis bien content.»

Buteur à deux reprises en 2014, Tissot est devenu une sorte de joker, capable d'apporter de l'énergie sur les flancs, lors des fins de rencontre. Sa cote, aux yeux de Klopas, a notamment grimpé dans la foulée d'un repositionnement en milieu de terrain. Il reste maintenant à voir où il s'imbriquera dans le casse-tête de la sélection canadienne. Floro, le sélectionneur, n'a jamais hésité à utiliser les jeunes, Ouimette et Gagnon-Laparé peuvent en attester, à des postes qui n'étaient pas les leurs. Dans le communiqué publié jeudi, Tissot était considéré comme un défenseur.

«J'ai posé la même question à Frank quand je l'ai vu, cette semaine, et même lui ne le savait pas, avoue Tissot. Je peux jouer aux deux postes et je me prépare pour les deux. J'y vais en tant que milieu gauche, mais je ne serais pas surpris de jouer en défense.»

Une autre école

Qu'espère Tissot de son premier passage en rouge? S'il n'est pas assuré de participer au match contre la 56e nation mondiale, il entend «prendre de l'expérience» et «tout donner» lors de la semaine d'entraînement en Floride. Quant à la méthode Floro, il la connaît un peu à travers les propos de ses coéquipiers de l'Impact.

«J'ai entendu que c'était un entraîneur de la vieille école, mais que c'était un bon entraîneur. Il travaille beaucoup sur la tactique et cela s'est vu dans le match contre la Colombie (défaite de 1-0). Je m'attends à voir de bonnes choses.»