Mini-événement à Chicago, dimanche soir, alors que l'Impact a récolté son premier point à l'extérieur depuis un déplacement à Vancouver, le 25 juin. Grâce à un Evan Bush des bons jours, les Montréalais ont tenu tête à un adversaire (0 à 0) pour qui le résultat nul a été synonyme d'élimination de la course aux séries.

Des deux clubs mal classés, le Fire est celui qui a réalisé la plus mauvaise affaire en encaissant le 18e match nul de sa campagne. De son côté, l'Impact n'a plus d'intérêt en termes de classement même si, individuellement, les joueurs savent qu'ils sont scrutés en vue de la prochaine saison.

En l'absence de Troy Perkins, blessé au dos, Bush est notamment sous la loupe après une succession de matchs en dents de scie. Dimanche, il a été le Montréalais le plus en vue avec de bons arrêts sur sa ligne et une belle assurance dans les airs. Après un premier sauvetage aux dépens de Quincy Amarikwa (9e), il a stoppé le tir lointain d'Harry Shipp (22e), la tentative à bout portant de Florent Sinama-Pongolle (43e) et le puissant coup franc de Jeff Larentowicz (66e).

«Il a fait deux ou trois arrêts clés, s'est félicité Mauro Biello, qui occupait le fauteuil de Frank Klopas en raison de la suspension écopée à Columbus. Je l'ai déjà vu réaliser ce genre d'arrêts avant et je suis content qu'il ait pu avoir un match comme celui-là. Cela va continuer à accroître sa confiance.»

Si Bush a été autant occupé, c'est évidemment le signe d'une domination du Fire au chapitre des occasions. Mais comme bien souvent en 2014, il n'a pas été en mesure de faire la différence dans les derniers mètres adverses. La saison de Mike Magee étant déjà terminée pour des raisons de santé, une bonne partie de l'attaque du Fire dépend maintenant d'Amarikwa. Que ce soit dans l'axe ou en allant dans les couloirs, ce dernier a été au coeur des meilleures occasions du Fire.

«La mentalité que nous avons affichée, surtout en deuxième mi-temps, est celle que l'on voyait un peu plus tôt dans la saison, a jugé Heath Pearce. C'est un état d'esprit de battant, un état d'esprit où l'on devait absolument s'adapter aux conditions pour ne pas perdre. Évidemment, ils ont eu quelques occasions, mais quand on se bat comme on a dû le faire en deuxième mi-temps, on peut rester dans le match, obtenir le blanchissage et, finalement, un point.»

Mapp de retour

Ce 31e match de la saison a été l'occasion de revoir Justin Mapp, après 50 jours à l'infirmerie. Dans le couloir droit, le manque de rythme du numéro 21 a été évident même si l'une de ses accélérations a permis à l'Impact d'obtenir sa seule occasion de la première mi-temps. Après un relais de Jack McInerney, Gorka Larrea a vu sa frappe être repoussée par Sean Johnson (34e). Sans un hors-jeu signalé par erreur, McInerney aurait aussi pu inscrire l'un des buts les plus spectaculaires de la saison avec un retourné acrobatique. Les 45 premières minutes montréalaises, sans rythme et avec des joueurs trop souvent statiques, ne resteront cependant pas dans les esprits.

«En première mi-temps, on a perdu trop de deuxièmes ballons et on n'avait remporté que 32% de nos duels, a quantifié Biello. Avec une pelouse en mauvais état, nous savions que cela n'allait pas être beau. En seconde mi-temps, on a gagné davantage de deuxièmes ballons et on a pu avoir un peu plus de possession.»

L'Impact a d'ailleurs obtenu ses meilleures occasions dans les 10 dernières minutes de la rencontre avec une frappe de Calum Mallace - encore très bon en termes de distribution - et une longue ouverture d'Issey Nakajima-Farran, qui a forcé Johnson à intervenir à l'extérieur de sa surface.

Après deux matchs à l'extérieur, l'Impact retrouvera le stade Saputo, samedi, avec la visite du Revolution de la Nouvelle-Angleterre.