Aucun doute, les astres se sont alignés pour Calum Mallace en deuxième moitié de saison. Utilisé sporadiquement jusqu'au mois d'août, le milieu de terrain a disputé les six derniers matchs de l'Impact en alliant confiance et constance. Mais où serait-il si l'Impact avait fait le nécessaire pour conserver Hernan Bernardello? Quel aurait été son rôle sans les blessures de Patrice Bernier et Gorka Larrea ou le départ de Collen Warner?

Mallace a profité au maximum de cette situation et de la première réelle occasion qui lui a été donnée depuis son repêchage, en 2012. S'il avait revendiqué une utilisation plus importante dès le camp d'entraînement, il n'est désormais plus enclin à redescendre dans la hiérarchie des milieux.

«Ces dernières semaines, je pense avoir montré que j'étais un joueur qui peut évoluer dans cette ligue chaque week-end. Je peux garder la possession, tacler, distribuer le ballon et me projeter vers l'avant pour potentiellement délivrer des passes décisives ou marquer», énumère-t-il.

En septembre, l'Écossais d'origine a non seulement participé à tous les matchs de l'équipe, mais aussi inscrit son premier but dans la MLS. Le Mallace de septembre 2014, plus confiant, plus précieux à la récupération et plus efficace dans ses relais, a bien évolué par rapport aux saisons précédentes.

«Quand on ne joues pas, il y a bien les matchs de la ligue réserve, mais ils sont trop espacés pour qu'on puisse avoir le temps de jeu nécessaire afin d'être tranchant. Il l'a été de plus en plus au fil des matchs et sa confiance a grandi, a expliqué Frank Klopas. Calum est un compétiteur dont l'excellente forme physique lui permet de couvrir beaucoup de terrain. Et comme c'est déjà sa troisième année, il a aussi de l'expérience. Il peut autant tacler que faire des courses en avant pour se retrouver à d'excellents endroits.»

Un prêt bénéfique

Reculer pour mieux sauter: c'est un peu en suivant cette expression que Mallace avait pris le chemin de la NASL, l'an dernier, sous forme de prêt. Au Minnesota, il s'est retrouvé dans un contexte idéal, proche de sa famille et sous les ordres d'un entraîneur qui ne lui était pas étranger.

«J'ai pris la décision d'aller en prêt, l'an dernier, et cela m'a aidé autant sur le terrain qu'en dehors, croit-il. Je pouvais rester (à Montréal) à m'entraîner et à peut-être obtenir quelques minutes ici et là, mais je connaissais (l'entraîneur) Manny Lagos au Minnesota. Il m'avait assuré que j'allais être dans l'alignement match après match. C'est ce dont j'avais besoin pour progresser.»

Justement, dans quels domaines espère-t-il progresser afin d'accéder, peut-être, à un statut d'incontournable? «Je me concentre sur ma capacité à être plus intelligent dans mon jeu et ne pas courir dans tous les sens comme une poule sans tête. J'essaie de faire ce qui est le mieux pour l'équipe dans ce rôle de milieu défensif.»