Le sourire retrouvé chez l'Impact se prolongera-t-il dans un mois de septembre émaillé de six matchs, dont un duel capital contre les Red Bulls de New York, en Ligue des champions?

En attendant le premier élément de réponse, samedi à Houston, les joueurs se sont eux-mêmes intéressés à leurs récents succès, soit trois victoires lors de leurs quatre derniers matchs.

Première raison évidente, les arrivées estivales ont apporté un vent de fraîcheur mentale et une plus-value individuelle. Par exemple, Gorka Larrea a montré de belles choses aux côtés de Patrice Bernier, tandis que les performances de Nacho Piatti se sont avérées conformes aux attentes.

«Son arrivée a élevé le niveau du groupe, a confirmé Hassoun Camara. On a l'impression que l'on peut gagner des matchs et qu'on est une bonne équipe. On a toujours été une bonne équipe, mais avec la perte de confiance et les débuts difficiles, on a un peu perdu de vue cette idée. À nous de faire perdurer cette bonne séquence.»

L'Impact a aussi trouvé un équilibre collectif intéressant avec une colonne vertébrale qui semble bien définie pour les semaines à venir. Evan Bush devrait disputer la majorité des matchs, alors que la charnière centrale Wandrille Lefèvre-Matteo Ferrari est la plus rassurante chez l'Impact depuis le début de la saison. S'il reste à voir qui de Felipe ou de Larrea aura la préférence de Frank Klopas, Patrice Bernier, Piatti et Marco Di Vaio sont des valeurs sûres dans le 4-2-3-1.

Ce groupe a aussi retrouvé des vertus défensives lors de ses deux derniers matchs à domicile. «En termes de compacité du bloc, c'était bien, a analysé Lefèvre au sujet de la victoire contre le Crew de Columbus, samedi (2-0). Ce n'était pas juste les quatre, en arrière, qui étaient laissés à eux-mêmes et sur qui le travail défensif dépendait. Non, Felipe, Patrice (Bernier), Calum (Mallace), Andrés (Romero) ou Nacho (Piatti) travaillaient fort pour resserrer dans l'axe et pour que l'on soit difficiles à passer.»

Feu de paille ou nouvelle tendance de la collection été-automne 2014? Et d'où venaient les problèmes défensifs qui ont mis du plomb dans l'aile cette saison? «Peut-être que l'on estimait que l'on était une équipe de possession et qu'on s'intéressait beaucoup à ce que l'on faisait avec le ballon et pas assez sans», a répondu Lefèvre.

«Nous savons que nous sommes une équipe qui peut obtenir des occasions et marquer des buts. Défensivement, cela doit être un instinct pour tout le monde de se battre et de ne rien donner», a ajouté Klopas.

Comme à New York?

En l'absence de Bernier, en stage avec l'équipe nationale canadienne, et avec la blessure de Larrea, l'association Felipe-Mallace pourrait être réutilisée à Houston. Sauf que le Brésilien a quitté l'entraînement, blessé à une cheville, après un contact anodin avec Dilly Duka.

«Selon ce que j'ai vu sur le coup, ce n'était pas si mal, et espérons que cela reste comme ça. Espérons que cela n'enfle pas, a dit Klopas. On est un peu juste (au milieu), mais il y a plusieurs joueurs qui peuvent évoluer à différentes positions. Felipe joue bien et travaille fort pour l'équipe. Nous avons encore quelque temps avant notre départ et avant le match.»

Justin Mapp ne devrait pas faire le déplacement au Texas lui non plus, mais il pourrait revenir dès le mercredi suivant contre le Galaxy de Los Angeles.