Après deux ans d'absence, Patrice Bernier retrouvera la sélection canadienne, le 9 septembre,  dans le cadre d'un match amical contre la Jamaïque, à Toronto. Accompagné de trois coéquipiers, Issey Nakajima-Farran, Karl W. Ouimette et Jérémy Gagnon-Laparé, le capitaine de l'Impact pourrait y célébrer sa 50e apparition sous le maillot rouge.

Ce rappel a été vécu comme une surprise par Bernier, dont la dernière convocation remonte au 8 octobre 2012, contre le Honduras. Il avait alors assisté à la correction historique (8 à 1) depuis le banc des remplaçants. L'an dernier, il avait décliné une invitation afin de se ménager et de privilégier la fin de campagne montréalaise.

«Cela vient de nulle part. Je savais qu'il y avait le match (contre la Jamaïque) et j'ai dit oui, car il y a cette 50e sélection, a admis le milieu de terrain de 34 ans. C'est vraiment mon objectif avec l'équipe nationale. En même temps, je pourrais retrouver d'anciens coéquipiers et voir si l'entraîneur a des plans pour moi à court terme.»

L'entraîneur en question est Benito Floro, qui a pris les rênes de la sélection en juillet 2013. Lors des premiers mois, l'Espagnol a tenu à tester le maximum de jeunes joueurs afin de faire un tri en vue des prochaines échéances internationales. La liste dévoilée hier offre davantage d'expérience, avec les présences de Dwayne De Rosario, André Hainault ou Julián de Guzmán aux côtés des plus jeunes.

De son côté, Bernier espère disputer le match, ou un bout de match, et ainsi entrer dans le club fermé des joueurs canadiens ayant obtenu 50 sélections. «Il n'y en a pas beaucoup puisque, quand j'ai commencé avec la sélection, on jouait cinq ou six matchs par année. Maintenant, ils en font jusqu'à une dizaine. Arriver au chiffre de 50, c'est bien, cela montre que tu as été appelé régulièrement.»

En stage avec la sélection, du 31 août au 9 septembre, le numéro 8 montréalais et ses trois coéquipiers rateront un match de saison régulière, à Houston (6 septembre). L'Impact reçoit également le Galaxy de Los Angeles, le 10 septembre, au stade Saputo.

Problèmes offensifs

Depuis deux ans, Bernier a suivi les activités de la sélection canadienne de l'extérieur. S'il n'a pas encore pu discuter avec Floro, il a déjà aperçu quelques changements par rapport à l'équipe évoluant sous les ordres de Stephen Hart.

«Sur certains matchs que j'ai vus, cela avait l'air plus structuré. On a l'air de voir un début de projet même si, avec tous les joueurs utilisés, ce n'est pas évident. Par contre, on ne marque pas de buts. Les trois quarts du temps, cela finit 0-0 ou on perd 1-0 ou 2-0. Il faut peut-être passer ça pour commencer à consolider l'équipe et après, les buts vont toujours venir. Mais le dernier tiers a toujours été le grand problème de l'équipe nationale.»

Avant deux matchs amicaux en Bulgarie et en Moldavie, au mois de mai, la sélection canadienne était d'ailleurs restée muette offensivement pendant 14 mois...