Pour la première fois de la saison, l'Impact va croiser le chemin d'un Toronto FC amélioré à coup de millions de dollars, ce soir au BMO Field (19h30). L'enjeu? La suprématie canadienne, mais aussi la satisfaction de remporter un autre épisode dans cette rivalité.

Bien gérer le match aller

En se rendant à Toronto, l'Impact veut surtout éviter un résultat qui le placerait dos au mur au match retour. Ce scénario a trop souvent été écrit lors des dernières saisons, encore récemment, contre le FC Edmonton. «Dans le premier match, ce sera extrêmement important d'obtenir un résultat, de marquer des buts et d'avoir la bonne mentalité. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de jouer une finale», a rappelé l'entraîneur adjoint, Mauro Biello. Comme l'Impact, le Toronto FC devrait présenter son meilleur onze possible, croit Heath Pearce. «Nous nous attendons à ce qu'ils démarrent fort et qu'ils nous mettent immédiatement sous pression. Après tout, c'est le match aller d'une finale qu'ils commencent à domicile.»

Pas de réussite à Toronto, mais...

Que ce soit dans le cadre de la saison ou du championnat canadien, l'Impact n'a pas remporté le moindre match au BMO Field depuis 2008. L'an dernier, les Montréalais s'étaient inclinés 2-0 avant d'atomiser leur rival (6-0) au stade Saputo, en demi-finale. Si l'équipe ontarienne a quelque peu évolué, ce mauvais souvenir ne s'est sans doute pas dissipé du vestiaire. Vengeance, vous avez dit vengeance? «Ça leur pèse, a assuré Karl W. Ouimette. J'ai été avec quelques gars du Toronto FC avec l'équipe nationale et, si je faisais quelques blagues, ils ne le prenaient pas trop bien. Ce sera dans leurs esprits et si j'avais perdu un match 6-0, je serais hors de moi.»

Améliorer les transitions défensives

À l'image de son premier but inscrit contre le Sporting Kansas City, vendredi dernier, le Toronto FC est une équipe redoutable en contre-attaque. Même si Michael Bradley ne sera pas là pour réaliser une bonne dernière passe, Jermain Defoe peut faire bien des ravages par ses appels et son efficacité. De son côté, l'Impact a connu trop de difficultés en transition défensive, samedi au Colorado. «Un joueur comme Defoe bouge très bien, à la manière de Marco Di Vaio, analyse Biello. Dès qu'il y a une perte de ballon de l'adversaire, il est en mouvement. Il faut anticiper ça, mais aussi presser l'adversaire dès qu'on perd le ballon. Il faut avoir cette agressivité pour le récupérer.»

Sortir de la grisaille

Englué dans les bas-fonds du classement et après une lourde défaite au Colorado, l'Impact peut se retrouver dans une compétition qui lui a souri en 2008 et en 2013. «Ça ne va pas trop bien, mais on a maintenant quelque chose à prouver dans une autre compétition», a résumé Ouimette. L'Impact peut surtout se dire qu'un trophée lui tend les bras au terme de 180 minutes de jeu seulement. En cas de victoire, la tendance générale ne sera pas inversée, mais elle injectera peut-être une petite dose de confiance. «On sent une énergie différente dans le groupe car on joue pour quelque chose, a ajouté Pearce. C'est quelque chose qui peut apporter une nouvelle dynamique dans cette saison difficile jusqu'ici.»

Un nouveau côté gauche

L'Impact devra repenser tout son côté gauche devant le Toronto FC. Absent de l'entraînement hier pour des raisons personnelles, Jeb Brovsky n'a pas fait le court voyage vers la Ville reine. Les deux joueurs qui évoluaient devant lui samedi seront également absents. Sanna Nyassi est blessé à une cheville alors qu'Issey Nakajima-Farran n'est pas admissible pour le tournoi. Andrés Romero devient donc la première option de Frank Klopas. Par ailleurs, Matteo Ferrari, Eric Miller et Maxim Tissot ne peuvent jouer non plus alors que tout laisse présager une titularisation de Nelson Rivas, en défense centrale. Selon toute vraisemblance, il sera associé à Pearce.