À l'annonce de son transfert vers l'Impact, vendredi, Issey Nakajima-Farran n'avait pas caché sa surprise et sa déception de quitter le Toronto FC. Sur son compte Twitter, le milieu gauche avait notamment réagi en utilisant le mot-clic «inhumain».

Quatre jours plus tard, la poussière est quelque peu retombée pour celui qui a participé à un premier entraînement sous le maillot bleu, hier. Ses commentaires de la semaine dernière doivent être interprétés sous l'aspect du choc culturel, selon lui. «Ce n'est pas quelque chose qui arrive en Europe ou en Asie et je n'étais pas habitué à ça. J'étais sous le choc quand ils m'ont fait part de la nouvelle, a-t-il indiqué. Mais c'est comme ça que ça se passe dans la MLS...»

La surprise a été d'autant plus grande que le Canadien avait signé son contrat avec le Toronto FC à la fin du mois de mars seulement. Après une dernière décennie à parcourir le monde, Nakajima-Farran se voyait finalement poser son baluchon pour quelque temps sur les rives du lac Ontario. Deux cent trente-cinq minutes de jeu plus tard, le revoilà dans l'avion avec, dans ses bagages, quelques interrogations sur la gestion de son cas par le TFC. «Je savais ce qui m'attendait à Toronto. J'avais rompu mon contrat à Chypre, en août, et j'ai été sans club pendant plusieurs mois. C'était normal qu'ils soient sceptiques et je savais que je n'allais pas être en haut de la hiérarchie. Ce n'a pas été un problème et j'ai accepté le défi, mais je n'avais pas réalisé que ce serait si court. Si Montréal était intéressé dès le début, pourquoi Toronto ne m'a-t-il pas laissé aller à ce moment-là?»

Nakajima-Farran n'arrive pas en territoire totalement inconnu à Montréal. Dans le vestiaire, il pourra s'appuyer sur Patrice Bernier qu'il a déjà côtoyé au FC Nordsjaelland, au Danemark, et dans la sélection canadienne. Au moment de rencontrer la presse, en début d'après-midi, les deux hommes n'avaient pu se parler que durant quelques minutes. «Je lui ai juste mentionné qu'il n'avait pas les bonnes sandales, a expliqué le capitaine en référence aux chaussures rouges que portait le nouveau numéro 17. Il semble tranquillement s'intégrer et je vais tout faire pour faciliter son adaptation et pour qu'il puisse se concentrer sur le fait qu'il joue maintenant pour l'Impact.»

Les deux hommes ont d'ailleurs passé un peu de temps ensemble, après l'entraînement.

Une autre option

En attendant les mouvements estivaux, Nakajima-Farran sera une nouvelle arme que l'Impact pourra utiliser sur le côté gauche. Un côté qui souffre constamment de la comparaison avec le flanc droit, occupé par Justin Mapp. «Cela nous permet certainement d'ajouter un autre angle par lequel attaquer, a d'ailleurs estimé Troy Perkins. Cela nous permettra de diversifier nos attaques, et le fait de l'avoir avec Justin, sur les ailes, va nous rendre dangereux.»

Nakajima-Farran a participé à une première séance un peu spéciale. Pendant que les titulaires habituels étaient à la piscine du complexe sportif Claude-Robillard, le reste de l'équipe s'est entraîné normalement. Verdict de l'entraîneur sur son nouveau milieu? «C'est un joueur intelligent et technique qui a de très bonnes idées dans le tiers offensif, a analysé Frank Klopas. Nous sommes contents de l'avoir avec nous. Il va aider l'équipe et nous donner un peu plus de profondeur en attaque.»

Piatti proche de Montréal

Sauf revirement de dernière minute, l'Impact devrait gagner la bataille entourant l'embauche du milieu gauche argentin Ignacio Piatti. Si le joueur de San Lorenzo est convoité par des clubs brésilien, italien, espagnol ou mexicain, l'Impact figurerait en tête de liste, selon ce qu'a confié une source à La Presse.

Âgé de 29 ans, Piatti a notamment inscrit 8 buts lors du dernier tournoi d'ouverture remporté par son club. Il est également l'un des grands protagonistes de l'actuel parcours en Copa Libertadores, ayant notamment marqué en quarts de finale contre Cruzeiro.