Les joueurs de l'Impact retrouveront le confort du stade Saputo, samedi, alors qu'ils disputeront leur premier match de la saison à cet endroit. Le moment est propice pour signer une première victoire cette année, mais les trois points ne viendront pas tout seul.

C'est l'avertissement qu'ont livré les deux vétérans italiens du onze montréalais, cette semaine, à l'approche du match contre l'Union de Philadelphie.

L'Impact compte trois victoires en trois sorties à vie contre l'Union au stade Saputo. L'an dernier, le club montréalais y a d'ailleurs décroché sa seule victoire d'une fin de saison catastrophique (1-6-1) contre la formation de Philadelpie. Mais tout cela n'aura aucune influence sur le match de samedi si les joueurs n'y mettent pas l'effort, ont rappelé le défenseur Matteo Ferrari et l'attaquant Marco Di Vaio.

«Cette équipe peut mieux jouer, elle est assez bonne. Mais il faut le montrer», a affirmé Ferrari en pensant à la fiche de 0-4-3 que présente l'équipe jusqu'ici cette saison.

«Ça dépend de nous. Ça n'arrivera pas tout seul, a répondu Di Vaio quand on lui a demandé si ce premier affrontement au stade Saputo permettra au onze montréalais de jouer enfin à son aise. On doit forcer la main, on doit forcer dans les bons moments du match. Il faut croire qu'on peut changer les choses.»

Di Vaio s'est dit optimiste que ce sera le cas, à la lumière de l'intensité qu'ont affiché les joueurs cette semaine à l'entraînement.

«Les gars en ont mis plus. On a compris que ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, ça ne suffit pas. Il faut en donner plus, pas tellement au niveau physique, mais mental surtout», a-t-il noté.

Frank Klopas, de son côté, était d'avis que ce retour au stade Saputo sera un tonique pour ses joueurs.

«Le Stade olympique est très bien mais l'atmosphère n'est pas pareille (au stade Saputo). Les spectateurs sont tout près et nos partisans sont formidables, alors ressentir cette énergie-là va être positif, a affirmé l'entraîneur-chef de l'Impact. Les joueurs aiment jouer sur le gazon naturel et il fait soleil aujourd'hui, alors ça fait sourire tout le monde et c'est bien (de pouvoir jouer à l'extérieur). Tout le monde est fébrile.»

Le duel entre l'Impact et l'Union sera le premier entre les deux équipes depuis le transfert qui a permis au onze montréalais d'obtenir les services de l'attaquant Jack McInerney en retour d'Andrew Wenger.

«Jack a passé beaucoup de temps là-bas et Andrew ici, alors ils voudront tous deux bien faire. Mais Jack n'aura pas plus le goût de bien faire que d'habitude, c'est un gagnant qui veut exceller à chaque match, a noté Klopas. Reste qu'il va être prêt et qu'il va vouloir bien faire contre une équipe qu'il connaît bien.

«Mais c'est juste un autre match, en ce sens que c'est un match important pour nous, a ajouté l'entraîneur. L'équipe, dans son ensemble, doit surtout s'attarder au fait qu'elle doit tout faire pour revenir sur les rails.»

Il reste à voir si Klopas reviendra à un schéma à deux attaquants contre l'Union, ou s'il privilégiera une formation à un seul attaquant comme ç'a été le cas à Kansas City, samedi dernier. L'entraîneur de l'Impact a d'ailleurs déclaré d'emblée que la formation de Philadelphie ressemble à plusieurs égards au Sporting.

«Leurs défenseurs latéraux avancent beaucoup sur le terrain, ils sont très présents et rapides sur les ailes. Leurs milieux sont très bons, alors que Maurice Edu et Brian Carroll leur apportent de l'expérience et de la robustesse, a noté Klopas. Ils sont dangereux lors des phases de jeu arrêté.

«Ils ont aussi des joueurs créatifs en Cristian Maidana et Leo Fernandes», a dit le vétéran entraîneur des deux milieux de terrain, le premier étant un Argentin et le deuxième, un Brésilien.

Malgré des blessures à l'ischio-jambier qui ont réduit leur temps d'entraînement en début de semaine, Di Vaio et Justin Mapp devraient être en mesure de disputer le match, a fait savoir Klopas. Hernan Bernardello sera encore à l'écart du jeu.

L'Union a une fiche globale de 1-2-5 mais n'a signé aucun gain depuis six matchs (0-2-4). Toutes les rencontres du club se sont soldées par une marge d'un but ou moins. L'entraîneur de l'équipe, John Hackworth, a invité les siens cette semaine à tirer davantage au but - de partout, y compris de l'extérieur de la zone de réparation -, afin d'amener la défensive adverse à leur accorder plus d'espace.

«Nous avons des tonnes de talent, mais nous sommes encore une équipe en devenir, a dit Hackworth à Philadelphie. Les joueurs doivent partager la responsabilité de l'attaque avec nos cinq ou six joueurs offensifs. Une fois que nous aurons compris ça, les buts vont venir.»