Le mauvais printemps de l'Impact le ramène à son niveau statistique de 2012, alors qu'il tapait ses premiers ballons dans la MLS. Comme lors de son début d'année d'expansion, l'Impact marque peu, est moins tranchant en possession et encaisse trop de buts. Explications en chiffres.

3 POINTS

Après 7 matchs, l'Impact a engrangé 13 points de moins que l'an dernier et 1 de moins que lors de son année d'expansion. Que ce soit dans les buts marqués et inscrits, mais aussi dans le nombre de tirs, les joueurs de Frank Klopas présentent des statistiques semblables à celles de 2012.

«La première année, on arrivait à accrocher des points ici et là, mais on n'avait rien de concret pour dire qu'on allait dans une direction, assure Patrice Bernier. Maintenant, c'est la troisième saison, et c'est sûr qu'on aurait pu s'attendre à une continuité dans la manière de jouer et les résultats. Mais quand tu ne gagnes pas, tu analyses et le doute s'installe.»

La bonne nouvelle est que l'Impact n'est pas encore hors du coup au classement, grâce au nombre élevé de matchs nuls cette saison dans la MLS (40%). Avant le match d'hier, l'Impact avait toujours un retard de cinq points sur la cinquième place.

17

Si l'on remonte à la saison 2013, l'Impact n'est pas parvenu à blanchir son adversaire depuis le 31 août, à l'occasion d'un déplacement à Philadelphie. Depuis cette date, les Montréalais ont encaissé une moyenne de 1,82 but par rencontre. Pour remettre ce chiffre en perspective, cela reviendrait à accorder 62 buts dans un calendrier de 34 matchs.

«À la recherche d'un blanchissage» pourrait être le slogan de Frank Klopas cette semaine. «Avec un seul blanchissage, tout peut changer, croit-il. Nous n'y sommes pas parvenus en 17 matchs, et cela va être compliqué de gagner si on n'y arrive pas. Il ne s'agit pas de marquer deux ou trois buts par match, mais de ne pas en accorder et d'en inscrire un seul.»

74,5

Avec un pourcentage de passes réussies de 74,5%, l'Impact pointe à la 16e position de la MLS. Il s'agit d'une baisse de près de 5% (79,3%) par rapport à l'intégralité de la dernière saison. «Avec le ballon, il faut avoir cette habileté à prendre de meilleures décisions, savoir quand le garder pour nous donner un meilleur rythme», selon Klopas.

Outre un jeu parfois trop direct propice aux pertes de ballon, comme ç'a été le cas contre le Fire de Chicago, l'Impact commet également trop d'erreurs dans sa moitié de terrain. Lors des deux derniers matchs, les Montréalais ont raté 197 passes dans leur camp.

«Si on peut retrouver notre jeu de possession, cela va grandement nous aider sur ce plan, estime Bernier. Au lieu de perdre le ballon plus haut, on le perd en ce moment dans notre camp ou dans notre surface. Souvent, ce sont une ou deux erreurs qui mènent à des buts et qui nous obligent à ouvrir le jeu encore plus.»