Combien de temps faudra-t-il pour qu'une complicité naisse entre Marco Di Vaio et Jack McInerney? Après trois réels entraînements cette semaine, les deux hommes pourraient offrir une première réponse dès samedi contre le Fire de Chicago, si l'Impact se tournait vers un système à deux attaquants.

Depuis l'arrivée de Di Vaio, ce schéma a rarement porté ses fruits pour les Montréalais, laissant transparaître un déséquilibre défensif flagrant à la perte du ballon. Sur la durée, l'Italien n'a également jamais été associé à un autre attaquant ayant fait ses preuves dans la MLS.

Or, McInerney est arrivé au Québec avec la crédibilité d'un buteur précoce qui a frappé à 25 reprises dans la ligue. Pour chacun des deux hommes, l'élément primordial est d'apprendre et de jouer en fonction des tendances de son partenaire. «On doit comprendre le mouvement de chacun, mais cela ne peut venir qu'avec les entraînements et le match, a admis le joueur désigné italien, qui a vanté l'attitude de son jeune protégé. Il a la volonté de bien faire pour l'équipe.»

Depuis une semaine, on a répété à satiété que les deux attaquants présentaient des profils semblables. Le lien entre les deux avait déjà été établi par Mauro Biello, à la veille d'un duel contre l'Union de Philadelphie, en 2013. Il parlait alors de McInerney comme d'un joueur «capable de jouer sur la même ligne que les défenseurs» et qui «sait trouver la profondeur».

Existe-t-il une crainte de les voir se marcher sur les pieds? «Ils sont assez intelligents pour savoir comment occuper les espaces avec leurs mouvements, a précisé l'adjoint de Frank Klopas. On ne veut pas deux joueurs dans les mêmes espaces, et s'ils sont capables de comprendre ça, les adversaires auront de la difficulté à les marquer.»

Heath Pearce souscrit à cette théorie. L'arrière gauche pense que, malgré des caractéristiques semblables, leur complémentarité ne fait aucun doute. «Ils sont similaires dans le sens où ce sont deux vrais buteurs qui travaillent fort pour se créer de l'espace et qui sont difficiles à contenir. Mais le club ne serait pas allé chercher Jack s'il pensait que Di Vaio et lui étaient trop semblables. C'est une bonne acquisition et on a hâte que cela se matérialise sur le terrain.»

Physiquement, il est déjà certain que McInerney ne souffre plus de la cheville pour laquelle il a reçu plusieurs traitements la semaine dernière. «Il n'y a aucun problème sur ce plan et il est également prêt mentalement, a expliqué Klopas. C'est un joueur ayant une forte personnalité.»

Du travail en défense

Les premiers entraînements de McInerney ont rythmé la semaine montréalaise sans toutefois occulter la nécessité de montrer un meilleur visage défensivement. Si les performances de la charnière centrale ont de quoi susciter l'inquiétude, l'atteinte d'un équilibre collectif est aussi vitale pour la suite des choses.

«Nous devons comprendre dans quels aspects nous sommes les plus vulnérables. Nous avons le dessus dans le jeu, mais nos erreurs semblent être fatales, a résumé Pearce. Nous devons avoir un meilleur équilibre offensif et défensif, surtout entre Eric Miller et moi sur les côtés. Quand l'un des deux monte, l'autre doit rester.»

Ces errements défensifs ont fait en sorte que l'Impact n'a pas encore blanchi son adversaire cette saison. Et si on remonte à la dernière campagne, l'Union est le dernier adversaire à ne pas avoir marqué contre l'Impact, le 31 août. «On sait qu'on doit commencer à ne plus prendre de buts, ce serait difficile de continuer comme ça. Sur le plan mental et de l'énergie, on va devoir faire un grand match», a souligné Di Vaio.

Di Vaio parmi les 12 millionnaires

Comme le veut la tradition, le syndicat des joueurs de la MLS a dévoilé les salaires de ses représentants, jeudi. Pour la deuxième année de suite, Clint Dempsey est le joueur le mieux payé tandis que Marco Di Vaio occupe le huitième rang.

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Hausse de salaire pout Di Vaio

Marco Di Vaio est huitième parmi les joueurs les mieux payés de la MLS avec une rémunération s'établissant à 2,6 millions en 2014. Le joueur désigné italien touchait

1,9 million l'année dernière. Au total, la ligue héberge 12 millionnaires dans un classement dominé par Clint Dempsey, des Sounders de Seattle (6,7 millions), et Michael Bradley, du Toronto FC (6,5 millions). Six équipes emploient, au minimum, un joueur dépassant la barre du million. En plus du Galaxy de Los Angeles (Landon Donovan, Robbie Keane et Omar Gonzalez), des Red Bulls de New York (Thierry Henry et Tim Cahill) et des Sounders de Seattle (Dempsey et Obafemi Martins), on trouve les trois équipes canadiennes.

De bonnes augmentations chez l'Impact

Si l'Impact n'a pas eu une grande flexibilité financière cet hiver, c'est en raison des options présentes dans le contrat de certains joueurs. Parmi les hausses notables, citons le cas d'Hassoun Camara, dont le salaire garanti a grimpé de 100 000 $ pour atteindre le chiffre de 226 625 $ cette saison. Matteo Ferrari (+ 50 000), Patrice Bernier (+ 43 000), Justin Mapp (+ 37 000) et Jeb Brovsky (+ 35 000) entrent aussi dans cette catégorie. À noter que le salaire garanti d'Adrian Lopez, actuellement blessé, s'élève à 291 250 $ alors que celui de Nelson Rivas est de 80 000 $. Heath Pearce a divisé son chèque de paie par 3,5 pour s'engager avec l'Impact (100 000 $).

Et Jack McInerney?

Le programme Génération Adidas permet aux meilleurs jeunes joueurs de faire le saut dans la MLS en touchant un salaire largement supérieur au taux minimum. Pour les clubs, l'avantage est que cette somme n'entre pas dans le calcul de la masse salariale. Or, cette caractéristique disparaît une fois que le joueur ne fait plus partie du programme. Ainsi, l'Union de Philadelphie a hérité d'un Andrew Wenger dont le salaire s'élève à 242 000 $, un chiffre habituellement réservé à des vétérans. Acquis en échange de Wenger, Jack McInerney touche 294 166 $.