Des experts en infrastructures disent que le Brésil n'a plus assez de temps pour respecter sa promesse d'agrandir et de rénover en bonne et due forme ses aéroports en vue du Mondial.

Ceux-ci seront extrêmement sollicités quand le tournoi s'amorcera, dans un peu plus de deux mois.

Le travail a été complété dans seulement deux aéroports majeurs sur 13, et les observateurs anticipent des rénovations qui perdurent, de longues files d'attente et des changements de terminaux à la dernière minute.

On prévoit aussi de la congestion dans les zones d'embarquement, des complications pour reprendre ses bagages, des options alimentaires insuffisantes et un système de transport inadéquat.

Le gouvernement répond que les problèmes de certains aéroports ne vont pas empêcher un accueil de qualité, mais il reste que plusieurs de ceux-ci n'en sont pas encore à la mi-chemin des rénovations.

Seuls les aéroports de Natal et Recife sont considérés comme prêts à recevoir les visiteurs de la Coupe du monde.

«Ils disent que les travaux vont être terminés, mais en bonne partie ce ne seront que des solutions de dernière minute, pour cacher ce qui n'est pas prêt, dit Adriano Pires, spécialiste des infrastructures. On sera loin d'un niveau de confort idéal. Le Brésil a eu le temps de préparer les aéroports, mais on a pris trop de temps avant de commencer les travaux. En se basant sur ce qu'ils vont voir aux aéroports, les gens n'auront pas une très bonne image du pays.»

Un avis partagé par Omar Daniel Martins Netto, un consultant en aviation civile basé à Curitiba.

«C'est typique d'un pays où le manque de planification est la norme», a t-il dit.

Le gouvernement s'attend à 600 000 visiteurs étrangers lors du Mondial, en plus des trois millions de touristes brésiliens. Les amateurs d'un peu partout dans le monde ont déjà acheté plus de 1,5 million de billets pour la grande fête du soccer.

Les aéroports sont encore plus importants au Brésil, car le pays n'a pas de réseau notable de transport ferroviaire.

«L'aviation n'aura jamais eu un rôle aussi important pendant une Coupe du monde, à cause du grande nombre de villes impliquées, des grandes distances entre celles-ci et du manque d'options de transport», a dit Tony Tyler, qui dirige l'association internationale du transport aérien (IATA).