Le FC Barcelone a perdu gros samedi à Valladolid (1-0) pour la 27e journée du Championnat d'Espagne, donnant l'opportunité au Real Madrid de creuser l'écart dimanche et laissant l'Atletico, vainqueur en soirée du Celta Vigo (0-2), prendre provisoirement les commandes.

Sérénité retrouvée pour l'«Atleti», doutes pour le Barça: avant leurs huitièmes de finale retour de Ligue des champions la semaine prochaine, les Colchoneros se sont imposés en Galice sur un doublé du revanchard David Villa (62, 64) tandis que les Catalans, passifs et maladroits, se sont désagrégés après un but de Fausto Rossi (17).

L'Atletico en profite pour reprendre temporairement le fauteuil de leader avec 64 points, autant que le Real Madrid, qu'il devance à la différence de buts particulière. Le club merengue, qui reçoit Levante dimanche, a toutefois l'occasion de reconquérir son fauteuil et de porter à quatre longueurs son avance sur le Barça.

Difficile de croire que le club catalan, qui comptait cinq points d'avance sur le Real à la trêve, se soit écroulé à ce point en 2014!

Mais après avoir connu samedi son troisième revers sur les six dernières journées de Liga, il pourrait ne plus avoir son destin entre ses pieds dans deux semaines lors du clasico Real-Barça.

Pire: ce revers du Barça à Valladolid, 18e et relégable avant la rencontre, s'est doublé d'une déroute dans le jeu, comme il y a deux semaines sur le terrain de la Real Sociedad (3-1).

«Au fil des minutes, nous avons été gagnés par l'impuissance, a déploré Martino en conférence de presse. Nous sommes préoccupés. C'est le moment où la Liga se joue et nous n'avons pris aucun point en deux déplacements.»

Villa prend sa revanche 

C'est après une partie de billard dans la surface que Rossi, d'une frappe opportuniste, a puni l'apathie de la défense catalane et a récompensé Valladolid (17).

Messi a bien tenté de réagir, mais il a toujours trouvé sur sa route l'excellent gardien Diego Marino (10, 32, 35, 47), également présent sur une frappe lointaine de Cesc Fabregas (36).

Rentrant au vestiaire avec un but d'avance, Valladolid en est ressorti avec la ferme intention de garder cet avantage.

Quant au Barça, privé d'Andres Iniesta resté à Barcelone, il avait trop de carences pour se sortir du traquenard: Neymar, au bout d'une action collective, a envoyé sa frappe dans les nuages (57) et Messi a raté la balle de match sur un coup franc une nouvelle fois capté par Marino (82).

«Il a manqué des idées pour construire, de la mobilité, de la profondeur et des démarquages, mais à aucun moment je n'ai vu un manque d'implication», a néanmoins jugé Martino.

Est-ce bien le même Barça qui l'avait emporté sur la pelouse de Manchester City mi-février (2-0) en huitième de finale aller de C1? En tout cas, l'équipe catalane a préparé de la pire des manières le match retour, prévu mercredi au Camp Nou.

C'est tout l'inverse pour l'Atletico, qui reçoit mardi l'AC Milan (succès 0-1 à l'aller): même sans Diego Costa, Diego Godin et Arda Turan suspendus, le club madrilène a pu compter sur l'instinct intact de David Villa.

L'international espagnol, sur le banc lors du derby contre le Real (2-2) et non appelé mercredi pour le match amical de la «Roja» contre l'Italie (1-0), a scellé le pointage en deux minutes dans un match très ouvert à Vigo.

À l'affût d'une mauvaise passe de la défense du Celta, il a battu le gardien de près (62), avant de faire le break d'une jolie frappe croisée dans la surface (64), soit son 13e but en Liga cette saison, qui avait sans doute la saveur d'une revanche.